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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 09:30

 

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( Pierre Desproges)

 

 

 

Le nationalisme est une maladie infantile, c'est la rougeole de l'humanité

( Albert Einstein)

Gardons-nous de donner la parole aux cons! ils ne veulent jamais la rendre

( Philippe Bouvard )

 

La culture est bête; elle s'approprie l'intelligence des autres et elle rend inutile l'improvisation

( Philippe Bouvard)

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 10:31

Le chemin de fer….

 

Une longue histoire , mais toujours d’actu n’est-ce-pas ?

(retour sur son origine)

(Le chemin de fer. Détail d’une gravure du XIXe siècle de la fabrique de Pellerin, imprimeur-libraire à Epinal)

L’invention du chemin de fer dans ses parties essentielles, c’est-à-dire les voies avec des conducteurs immobiles, n’est pas aussi récente qu’elle le paraît au premier abord ; car nous la trouvons déjà, ou au moins ses traces, chez les Grecs et les Romains.

Dans les ruines du temple de Déméter, à Eleusis, on a découvert les restes d’ornières régulières disposées pour guider les voitures, et les Romains saisirent parfaitement quels avantages pouvait offrir une route aussi plane que possible avec des ornières immobiles et dressées ; c’est ce que prouvent les vestiges de la voie Appienne, établie trois cent treize ans avant l’ère vulgaire.

Depuis quelques centaines d’années, il a été en usage dans les mines d’Allemagne de se servir de rails en bois avec petites balustrades, sur lesquels des chiens tiraient de petits chariots pour conduire le minerai hors des mines. Quand la reine Élisabeth voulut favoriser l’exploitation des mines en Angleterre, elle fit venir des mineurs allemands : c’est alors que le procédé des rails usités dans les mines allemandes fut importé en Angleterre.

Dès 1676, les rails en bois furent utilisés avec bénéfice dans les mines de charbon de Newcastle-upon-Tyne. En 1776, un nommé Curr posa du fer sur ces rails en bois ; il adapta un cercle saillant aux jantes des roues qui les empêchait de dévoyer. Peu à peu, la pénurie de bois et l’augmentation de la production du fer firent substituer aux rails longitudinaux, en usage, des traverses sur lesquelles on posa des rails en fonte d’une plus grande solidité, et bombés au-dessus (nommés edge rails) et qui étaient en saillie d’une traverse à l’autre.

En 1797, Barns remplaça les traverses par des dés en pierre. Ce mode était vicieux, car les rails se soulevaient souvent et se cassaient surtout, placés sur ces dés en pierre. Alors, on substitua à la fonte les rails laminés en usage en tous pays encore aujourd’hui. Le premier chemin de fer considérable en Angleterre fut établi à Colebrook Dale, en 1786. Le premier chemin de fer sanctionné par le parlement fut celui de la Tamise à Wandsworth jusqu’à Croydon, en 1801.

La première grande entreprise de ce genre a été le chemin de fer de Liverpool à Manchester (avec locomotives), commencé en octobre 1826 et livré à la circulation le 15 septembre 1830. La voie ferrée de Liverpool à Birmingham fut ouverte le 4 juillet 1837. La grande ligne de Liverpool à Londres fut livrée au public le 17 septembre 1838.

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26 mars 2018 1 26 /03 /mars /2018 06:58

Et si l'on parlait de la

"Consécration de l’usage de baptiser les cloches"

(depuis le 14 mars 968)

(D’après « Des cloches et de leur usage » (par Alexandre Schaepkens)
paru en 1857, Parémiologie musicale de la langue française ou Explication
des proverbes, locutions proverbiales, mots figurés qui tirent leur origine
de la musique » (par Georges Kastner) paru en 1866 et « Les danses
des morts : dissertations et recherches historiques, philosophiques, littéraires
et musicales, etc. » (par Georges Kastner) paru en 1852)

Entachée les premiers temps de superstition, la coutume de baptiser des cloches parrainées par de riches donateurs divise longtemps le clergé, avant qu’au Xe siècle le pape Jean XIII, bénissant celle de l’église Saint-Jean-de-Latran à Rome, lui confère une légitimité, le pontificat élaborant bientôt un cérémonial officiel

Les auteurs ne sont pas d’accord sur l’époque de l’invention des cloches, mais on trouve trace de leur utilisation en Asie voici 4000 ans, les annales de la Chine mentionnant l’Empereur Hoang-ti qui fit fondre douze cloches vers 2260 av. J.-C., et on découvrit de petites cloches de bronze datant de 1000 av. J.-C. dans le palais babylonien de Nemrod.

Une épigramme de Martial nous apprend que l’airain sonore donnait le signal de l’ouverture des bains publics ; Suétone assure qu’Auguste fit mettre des sonnettes autour de la couverture du temple de Jupiter Capitolin ; chez les Athéniens, les prêtres de Proserpine appelaient par le même moyen le peuple au sacrifice.

La date d’introduction des cloches dans les églises d’Occident divise les auteurs. L’usage des grandes cloches passe pour être moderne et particulier à l’Occident, quoique à vrai dire on ne sache rien de positif à cet égard. Ce qu’on a souvent répété, et sans doute beaucoup trop affirmé, c’est que les cloches furent inventées à Nole, au Ve siècle, par saint Paulin (353-431). Mais peut-être cet évêque s’était-il borné à les introduire dans le service divin, ce qui suffit plus tard pour qu’on le désignât comme l’inventeur des cloches.

Quoi qu’il en soit, on prétend que celles-ci durent à cette circonstance d’être appelées nolae et campanae, parce que Nole est une ville de la Campanie. Thiers, dans son Traité des cloches (1721), réfute cette opinion ; il cherche à démontrer que le passage de saint Isidore, dont on se fait un argument pour la justifier, a été mal entendu et qu’il n’y est nullement question d’un instrument de musique.

Cependant on donnait aussi aux cloches, dans la basse latinité, le nom de cloccae, clocquae, gloccae, gloggae, d’où le mot français cloche, ce qui, suivant quelques étymologistes, est une pure onomatopée qui a laissé des traces dans un grand nombre d’idiomes d’origine teutonique (voir le Dictionnaire des onomatopées, au mot cloche, de Charles Nodier). Les Allemands appellent encore aujourd’hui les cloches glocken, mot dont le diminutif glökchen signifie de petites cloches. Par schellen et singenkugel, ils entendent des sonnettes et des grelots, c’est-à-dire la plus petite espèce de tintinnabula, les sonnailles. Du reste, les dénominations ont beaucoup varié pour les grandes comme pour les petites cloches, en raison de leurs différentes formes et de leurs différents emplois, car les unes et les autres furent appelées à jouer un rôle important dans les usages de la vie civile, de la vie religieuse et de la vie militaire.

Suivant Strabon, campana désignait généralement une cloche plus grande que celle qu’on appelait nola. Ce nom fut principalement attribué aux grandes cloches enfermées dans des tours, d’où le mot campanarium, et ensuite clocher. On appelait plus particulièrement sing (sin, sint) des cloches qui servaient à donner des signaux (sein, seing ou sing, du latin signum, signe, signal). Les cloches, dit de Brieux dans ses Origines de quelques coutumes et façons de parler (1672), parce qu’elles servaient de signe ou marque pour aller à l’église. Grégoire de Tours (VIe siècle) dit que du temps de Sidoine Apollinaire, qui vivait en 480, les Auvergnats usaient de petits sings.

Dans la suite il y en eut de fort grands. Tels étaient ceux qu’on plaçait dans les beffrois, sortes de tours qui furent d’abord portatives, et que l’on éleva ensuite à demeure dans les communes, sur les places publiques. La cloche du beffroi prit aussi le nom de cloche banale ou bancloche (bancloque), à cause d’une des significations du mot bannir, qui était l’équivalent d’appeler, convoquer, publier.

Dans les églises et dans les monastères, la cloche principale était celle qui appelait les fidèles aux offices divins. C’était aussi la plus grosse. On croit cependant que, dans l’origine, elle ne dépassait pas la grandeur d’une sonnette ou tintinnabulum. Un moine ou un clerc la tenait à la main et la faisait tinter à la porte du temple ou du haut d’une plate-forme. Bientôt elle prit un tel accroissement de volume, qu’il fallut bâtir dans la partie la plus élevée des édifices religieux un petit corps de logis spécial en forme de tour, pour qu’elle y pût manœuvrer à l’aise et produire des sons qui s’entendissent de fort loin.

L’une des plus anciennes cloches de paroisse que l’on connaisse est le Saufang de Cologne. Elle date du VIe siècle. Le nom singulier qu’elle porte vient de ce qu’elle fut déterrée d’une manière assez bizarre par un animal qui d’ordinaire est moins friand de cloches que de truffes. Un autre instrument, également fort curieux, est la cloche de la tour de Bisdomini, à Sienne. Cette cloche, qui subsiste encore, porte la date de 1159 ; elle a la forme d’un tonneau ayant un mètre de hauteur, et elle rend, dit-on, un son très aigu.

Toutes ces grandes cloches de paroisse étaient soumises, lors de leur inauguration, à une cérémonie singulière, connue sous le nom de bénédiction ou baptême des cloches. Chacune d’elles recevait un nom particulier et avait un parrain et une marraine. Les noms de Jeanne, de Roland et quelques autres furent attribués à de grandes cloches devenues célèbres par leur ancienneté, par leur grosseur, par leur poids ou par quelque autre circonstance.

Tous les instruments destinés au culte dans l’église étant bénits, les cloches reçurent aussi, avec des cérémonies particulières, une bénédiction qu’on nomme ordinairement baptême et dont les auteurs ayant écrit sur les cloches ont fait connaître les cérémonies. Ce rite est ancien, mais ne semble pas remonter à l’origine même de l’usage des cloches, et on y mêla des pratiques dont quelques-unes parurent entachées de superstition.

La coutume de désigner un parrain et une marraine qui venaient frapper la cloche comme pour lui donner la parole, et qui lui imposaient un nom de leur choix, entraîna probablement des abus, et fut considérée comme une profanation du baptême. On parle de la bénédiction des cloches dans la Vie de saint Colomban, mort en 597. Certains écrivains font remonter cette coutume au pape Jean IV, qui occupait le siège apostolique au VIe siècle, et Alcuin, élève de Bède et précepteur de Charlemagne, en fait remonter l’origine à l’an 720, déclarant qu’il s’agit d’un usage superstitieux. Le moine Helgand parle d’un savant personnage, son contemporain, qui n’en avait pas une meilleure opinion..........................................

De la défense que fit Charlemagne en 789, dans ses Capitulaires, de baptiser les cloches — l’interdiction formelle apparaissant dans la formule Cloccae non sunt baptizandae —, on peut conclure de façon certaine à l’ancienneté de cette cérémonie à laquelle plusieurs superstitions s’étaient déjà mêlées, ce qui n’arrive ordinairement qu’après qu’une cérémonie a été en usage pendant un long espace de temps. Notons que l’effet de la défense de Charlemagne fut nul ou de courte durée. Des rituels du IXe siècle donnent la formule de la bénédiction des cloches avec ce titre : Ad signum Ecclesiam benedicendum. Letald, moine du Xe siècle, parle de cet usage comme d’une coutume ancienne, mais qui n’avait pas le caractère de l’universalité, rapporte le Dictionnaire de plain-chant et de musique d’église à l’article Baptême des cloches.

Il est naturel qu’une partie du clergé ne se soit point élevée tout d’abord contre cette coutume, puisque celle-ci tendait à rendre très fréquentes les donations de cloches aux églises et aux couvents, avantage d’autant plus précieux, qu’en général, dans le principe, les revenus des paroisses et des communautés ne permettaient guère l’acquisition d’objets aussi coûteux. Ces particularités d’un nom imposé, des titres de parrains et de marraines octroyés aux donateurs et à leurs amis, devaient singulièrement flatter l’amour-propre des personnes riches et puissantes, lesquelles, en général, recherchent l’occasion de se mettre en évidence et de briller.

C’est pourquoi, au lieu d’être abolie, comme on l’avait voulu d’abord, la bénédiction des cloches devint obligatoire lorsque, comme le rapporte le cardinal Baronius, le pape Jean XIII, qui accéda au trône pontifical en septembre 965 et fut intronisé le le 1er octobre suivant avant de faire l’objet d’un exil forcé en décembre 965 pour ne revenir à Rome qu’en novembre 966, fit placer dans la tour de l’église Saint-Jean-de-Latran une cloche d’une belle grandeur, qu’il baptisa le 14 mars 968, lui donnant le nom de Jean. La cérémonie était donnée en réjouissance du rétablissement de ce pontife.

La coutume de bénir les cloches reçut un caractère symbolique, ayant son charme et sa poésie. Le cérémonial en fut réglé par le pontificat romain et par les rituels, où l’on trouve les détails les plus circonstanciés sur tout ce qui s’y observe. Signalons que le missel de Gelone, datant du IXe siècle, et donc antérieur à la cérémonie de 968, indique des cérémonies et des prières qui s’y appliquent, et qui sont presque entièrement conformes à celles du pontificat actuel.

La cérémonie de bénédiction des cloches est toute symbolique. En voici les principaux points, tirés d’une narration du XIXe siècle de l’abbé Jules Corblet. « Le célébrant, revêtu d’une chape, commence par bénir l’eau qui doit servir au baptême, en demandant à Dieu que la cloche, que sanctifiera bientôt l’ablution de cette eau, repousse, par ses sons, les efforts du tentateur ; qu’elle apaise les tempêtes et qu’elle dissipe les illusions du malin esprit.

« (...) Après que le célébrant a versé dans l’eau, en forme de croix, le sel, symbole de la sagesse chrétienne, et l’huile sainte des catéchumènes, emblème de la douceur des vertus évangéliques, les assistants chantent les psaumes CXLVIII et CL, dont le choix est admirablement approprié à la circonstance.

« (...) Pendant ces chants, l’officiant prend un aspersoir et lave la cloche en dedans et en dehors. Il demande ensuite à Dieu de sanctifier ces vases bénits qui, comme les trompettes des lévites, doivent donner le signal de la prière et encourager les fidèles à conquérir la récompense éternelle ; il demande que, au son de ces cloches, la dévotion croisse dans les cœurs, et que les esprits des tempêtes et des ténèbres prennent la fuite, justement effrayés par l’étendard de la croix qui est gravé sur l’airain.

« Pendant que l’officiant essuie la cloche avec un linge blanc, le chœur chante le psaume Afferte Domino. (...) Le saint roi David y célèbre la puissance de la voix du Très-Haut, dont la cloche est devenue l’image symbolique. (...) L’officiant fait ensuite, avec le saint chrême, sept onctions en forme de croix, au dehors de la cloche, et quatre à l’intérieur, en disant : Daignez, Seigneur, par cette onction et notre bénédiction, consacrer et bénir cette cloche, pour la gloire de votre nom.

« (...) Maintenant que la cloche est ointe et bénite, elle peut recevoir les honneurs de l’encens, dont la vapeur parfumée est l’emblème des hommages qu’un cœur brûlant de charité doit faire monter vers le ciel. Aussi l’officiant encense-t-il et l’extérieur et l’intérieur de la cloche ; nous disons qu’il encense, bien que l’on ne fasse que passer l’encensoir sous la cloche.

« (...) Dans la dernière oraison, le célébrant demande à Dieu que l’harmonie de la cloche répande le calme et la joie, comme le faisait jadis la harpe de David. (...) L’officiant demande ensuite à la marraine quel nom elle veut imposer à la cloche, et quand il l’a frappée de trois coups de battant, en l’honneur de la sainte Trinité, cet exemple est imité par le parrain et la marraine. C’est ce qu’on appelait, au Moyen Age, donner la parole aux cloches. Elles ont le droit en effet de parler maintenant, au nom de l’Église, et il est bien juste que ce soient les parrains et le consécrateur qui fassent prononcer à l’airain sacré sa première parole.

« Comme les cloches sont devenues la propriété du Seigneur et qu’elles ont reçu un caractère de sainteté, on doit les soustraire aux inconvenances de la curiosité, jusqu’à ce qu’on les monte dans leur tour. C’est pour cela que le rituel recommande de les envelopper dans un linge blanc. Aux époques les plus reculées du baptême des cloches, les parrains se contentaient de fournir les nappes de toile qui étaient nécessaires pour cette dernière cérémonie ; par la suite des temps, ces offrandes devinrent de plus en plus riches : c’étaient souvent des étoffes de soie et de damas qu’on utilisait plus tard pour faire des vêtements sacerdotaux. Telle est l’origine des cadeaux que les parrains de cloches font à l’Église, et qui, le plus habituellement, consistent en ornements. »

C’est surtout cette particularité de l’imposition d’un nom et du choix d’un parrain et d’une marraine qui fit assimiler la bénédiction des cloches au baptême du chrétien ; mais dans l’origine, et même encore au XIIIe siècle, elle ne faisait pas toujours partie intégrante de la liturgie. Un des motifs qu’on donne de son utilité, c’est qu’elle fournit le moyen de distinguer chaque cloche par le nom du saint ou de la sainte que le parrain ou la marraine désigne dans cette circonstance. D’un autre côté, rien n’est plus louable, d’après le sentiment des autorités ecclésiastiques, que cette manière de convoquer le peuple à l’église au nom d’un saint ou d’une sainte. Cependant les cloches ont souvent reçu d’autres noms, des noms tout profanes et quelquefois assez plaisants.

De quelque nature qu’ils soient, on a pour habitude de les graver sur l’airain, et d’y joindre des inscriptions où la cloche est censée prendre la parole pour rendre compte de son origine, nommer l’auteur de ses jours — c’est-à-dire le fondeur — ainsi que ses parrains et marraines ; nommer également ses ancêtres, s’il y a lieu ; indiquer les principaux incidents de sa naissance, son poids, son volume, et finalement annoncer les fonctions qu’elle est chargée de remplir.

Une des principales vertus attribuées aux cloches baptisées est la propriété d’éloigner les mauvaises influences physiques et surnaturelles. On leur a même accordé le pouvoir de conjurer la foudre. Après une croyance populaire séculaire, et on trouverait probablement la source dans les religions de l’Inde, les orages sont suscités par les démons malfaisants, toujours avides de nuire aux hommes. On faisait donc sonner les cloches pour les écarter, c’est-à-dire pour dissiper les nuages et rendre au ciel sa sérénité première. Cette antique coutume se maintint jusqu’au XVIIIe siècle ; mais de nombreux accidents ayant justifié l’opinion des physiciens qui depuis longtemps en avaient signal le danger, un acte du parlement de Paris, en date du 24 juillet 1784, défendit de faire sonner les cloches en un temps d’orage, sous peine de 10 livres d’amende contre les contrevenants.

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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 08:00

Saviez-vous que le baladeur moderne de nos enfants fut mis au point en 1907? 

( Aujourd'hui le smartphone )

Chroniqueur pétillant de Ma revue hebdomadaire illustrée au début du XXe siècle, Jules Hoche partage avec ses lecteurs une singulière découverte : celle d’un inventeur à l’imagination débordante qui, ayant anticipé la soif de musique de contemporains nomades, affirme avoir mis au point l’ancêtre du futur « baladeur » permettant à l’homme pressé d’emporter une « musiquette de poche » qui émet des sons sur un rythme épousant la vitesse de déplacement...

D’ordinaire j’attends volontiers qu’un tournant de vie ou d’histoire, un tournant des modes ou des mœurs, soit simplement un tournant de rue ou d’escalier me fournisse mes sujets de chroniques, écrit Jules Hoche en mars 1907. Cette semaine, précisément, le sort, voulant se faire complice sans doute de mon début dans cette revue, m’a gratifié d’une vraie aubaine en ce genre.

J’ai trouvé dans ma boîte aux lettres une missive d’un inconnu qui m’invitait à assister, en son domicile, à des expériences de musique automobile. L’accouplement des deux mots m’avait quelque peu éberlué. Un « nota bene » post-scriptural où il était question de rythmes à grande vitesse acheva de piquer ma curiosité de mélomane, et je me rendis à l’adresse indiquée dans la lettre. Je trouvai mon homme – pas du tout le musicien classique, au dos pelliculeux, à la chevelure de saule, mais un type de savant glabre, austère, coupant, dans le genre d’Edison –, je le trouvai, dis-je, installé devant un piano mécanique près duquel était placé un petit moteur à pétrole dont il s’occupait précisément de régler la vitesse.

Il me reçut avec la bonne grâce et la modestie charmantes du véritable savant, s’enquit tout d’abord, par politesse naturellement, de l’état de l’industrie littéraire, ouït avec complaisance mes commentaires essentiellement pessimistes sur ce sujet, accompagnés même de quelques gloses méprisantes à l’adresse de tels pignoufs qui gâtent le métier. Et seulement ensuite, quand, à bout de salive et de sucre cassé (la casse du sucre en matière littéraire est une opération à double sens sur laquelle je m’expliquerai un attire jour) quand, dis-je, à bout de salive j’eus cessé de parler de moi et de mes confrères, il commença de discourir à son tour et de m’initier à ses étranges travaux. Mais ici je demande la permission de me transformer en simple sténographe :

– Vous n’êtes pas sans avoir observé la passion croissante des nouvelles générations pour la musique, tendance naturelle du reste, à une époque où les mœurs vont s’adoucissant de plus en plus.

La politesse m’empêcha de protester contre cette assertion que je considérais comme téméraire, en ce qui concerne l’adoucissement des mœurs tout au moins. Car j’ai toujours été et je demeure convaincu que les mœurs, loin de s’adoucir depuis quelques vingt ans que je les observe, se cruellisent (pardon pour cette désinence tourmentée ; c’est du moderne style de la pensée condensée).

– Le Parisien surtout, continua mon interlocuteur, est friand de musique, soit que ce besoin corresponde à sa perpétuelle surexcitation nerveuse, soit tout autre raison. Qui sait, au reste, si la musique n’est pas seulement le déclic nécessaire de notre faculté de rêve et d’illusion, mais celui aussi d’un genre d’activité physique tout à fait spécial ? Ainsi, je connais personnellement un tas de braves gens très corrects qui, sitôt qu’ils entendent de la musique de danse, se mettent à se trémousser, même en pleine rue.

Ici, je ne pus qu’opiner dans le même sens et corroborer (je réclame l’intransitivité pour ce dernier verbe au même titre qu’en jouit le verbe collaborer). Car, moi aussi, je connais des gens qui poussent même si loin le sentiment du rythme qu’il se mettent à tambouriner des marches et des pas redoublés sur n’importe quoi (sur des carreaux de fenêtres notamment) dès qu’ils ont les doigts et le cerveau inoccupés, et ça leur arrive souvent ; mon homme de son côté renchérit :

– Il en est même qui, voyageant, en chemin de fer, ne peuvent se soustraire à l’obsession de rythmer des airs connus sur les battements isochrones de la bielle de la locomotive. D’où je conclus que les automobiles à musique, dont quelques-unes déjà circulent dans nos rues, répondent à un besoin réel et sont appelées à un grand avenir. Je ne suis même pas éloigné de croire qu’un jour viendra où ce système de musique automobile se généralisera. En promenade, en excursion, en voyage, chacun emportera avec soi sa musiquette de poche.

Ici, l’inventeur fit une pause et me regarda, quêtant une approbation sans doute. Mais je restai, cette fois, muet comme un poisson, ne sachant plus du tout ou il voulait en venir. Il changea de ton, prit la forme interrogative.

– N’est-il pas question de transformer les orchestres militaires qui jouent debout et immobiles – ce qui est extrêmement fatigant – dans nos jardins publics, n’est-il pas question, dis-je, de les transformer en orchestres automobiles égrenant leurs sons au hasard des rues et des carrefours, que leurs véhicules à pétrole parcourront à la vitesse réglementaire ?

Je ne bronchai pas, n’ayant, jamais ouï parler d’un tel projet. L’homme eut un geste indiquant à la fin qu’il se décidait à serrer son sujet de plus près.

– Je reviens à mon idée principale, j’entends mon idée personnelle : la musique participant à tous nos déplacements et adaptée par conséquent aux vitesses diverses que nous préconisons chacun selon son tempérament et ses goûts. C’est là précisément que le besoin de mon invention se fait sentir.

« Car, avez-vous observé ceci encore, c’est que la musique actuelle, tant l’ancienne que la moderne, ne comporte pas, au point de vue du rythme, les grandes vitesses ? Et, en effet, toute la vraie musique date d’un temps où le cyclisme et l’automobilisme sommeillaient encore aux limbes de la mécanique. »

– Ce temps n’est plus, mais il reviendra peut-être, insinuai-je.

Mon interlocuteur implora le silence :

– Voyez, dit-il, la musique de danse qui comporte les rythmes les plus rapides au métronome. Le menuet, c’est le pas simple (on savait encore marcher à cette époque-là), la mazurka, la skottisch, c’est le piétinement ; la polka et la valse représentent le petit trot, et, quant au galop, nous l’avons dans tous les quadrilles, mais c’est tout au plus un petit galop de chasse. Essayez déjouer une polka, une valse, voire un quadrille à une vitesse de 40 kilomètres à l’heure, ça aura l’air d’une gageure.

« Eh bien ! mon invention consiste précisément en un dispositif spécial permettant d’adapter les rythmes de notre musique actuelle à toutes les vitesses, à tous les temps mécaniques, sans dénaturer la mélodie qui doit reparaître quand même dans le tourbillon affolé des notes. Ecoutez plutôt. »

Ici mon inventeur mit son moteur en communication avec le piano par un système occulte, et le teuf-teuf de la machine imita le pas d’un bataillon de chasseurs à pied, tandis que le piano jouait un pas redoublé fort bien rythmé sur cette cadence.

– Ceci, c’est du 7 ou 8 kilomètres tout au plus à l’heure. Ecoutez maintenant la Marseillaise accompagnant une charge de cavalerie (vitesse réelle, 35 à 40 à l’heure.)

Mais alors, soit que l’invention de notre homme ne fût point mûre encore, soit que la Marseillaise, encore qu’impétueuse comme un torrent déchaîné, ne pût supporter une vitesse de rythme aussi considérable, le piano se mit à rendre de tels mugissements que je me levai abasourdi et épouvanté.

– Cela n’est rien, déclara mon inventeur ; vous allez entendre le même air à la vitesse de 80 kilomètres, celle d’un express. Mais mes doigts crispés avaient rencontré la poignée de la serrure. Sur un geste qui objurguait, je battis en retraite. Et je cours encore...

 

 

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 08:17

En images.............

Seuls ceux qui prennent le risque d'aller trop loin peuvent découvrir jusqu'où ils peuvent aller.

Ne craignez pas d'avancer lentement, craignez seulement de rester sur place.

Plutôt que de penser à ce que tu n'as pas, pense à ce que tu peux faire avec ce que tu as.

Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

Bonne journée...........

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