Les News de campagne
Amusons nous aux jeux des pronostics …
Quel gouvernement après le 6 mai ?
On en sait un peu plus depuis cette semaine sur le Premier ministre que pourraient, ou ne pourraient pas, choisir François Hollande et Nicolas Sarkozy en cas d'élection.
Voilà de quoi rassurer l'aile gauche du Parti socialiste et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui auraient pu redouter la nomination de François Bayrou, hypothèse caressée en 2007 par Ségolène Royal.
Hypothèse N° 1.....
Si Hollande gagne
Mais quel Premier ministre socialiste ? C'est là que le mystère commence. Personne, dans son entourage, ne croit que François Hollande puisse nommer quelqu'un de trop proche de lui politiquement et personnellement, comme Michel Sapin ou Jean-Marc Ayrault, ce dernier partageant avec le candidat socialiste le handicap présumé de n'avoir jamais été ministre.
L'hypothèse Martine Aubry refleurit donc : elle a l'expérience et la fermeté nécessaires pour conduire la politique rigoureuse que François Hollande a promise pour les deux premières années du quinquennat. Elle a aussi une image très à gauche ; sa cote prospère donc parallèlement aux intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Dernier avantage, qui ne serait pas le moindre aux yeux de Hollande : sa nomination à Matignon libérerait le premier secrétariat du PS et permettrait au nouveau président d'y placer un fidèle, par exemple Harlem Désir, au moins jusqu'au prochain congrès.
Mais il est probable que François Hollande n'a pas encore fait son choix ; celui-ci se cristallisera surtout au vu des résultats du premier tour. Il conserve en tout cas le mystère le plus total sur ses intentions.
Hypothèse N°2
Si Sarkosy rempile
Même mystère ou presque du côté de Nicolas Sarkozy. « C'est l'affaire du candidat élu, c'est le choix du président », soulignait celui-ci jeudi. Au contraire de 2007, le président candidat n'a vraisemblablement pas encore fait son choix. Il est vrai qu'il est beaucoup moins certain qu'il y a cinq ans d'être élu. À l'époque, la nomination de François Fillon ne faisait guère de doute.
Cette année, un nom semble également s'imposer : celui d'Alin Juppè Avec l'idée sous-jacente de vanter aux Français l'image d'une équipe qui n'aura rien à perdre (un Sarkozy non rééligible et un Juppé âgé de presque 67 ans) et qui n'hésitera donc pas à lancer les réformes douloureuses dont le pays a besoin.
Un autre personnage, lui aussi blanchi sous le harnais, revient cependant avec de plus en plus d'insistance : François Bayrou. « Il faudra bien le remercier si Sarkozy est réélu grâce à lui », nous glissait récemment un ponte de l'Élysée. Le président sortant a lui-même accrédité l'hypothèse lors de sa conférence de presse jeudi : « Que le Premier ministre soit forcément de la même couleur politique que le président n'est inscrit nulle part, a-t-il souligné. Le devoir du président de la République est d'ouvrir le rassemblement le plus large. » Une pierre dans le jardin de Hollande, et une perche tendue à Bayrou.
D'autres hypothèses circulent, comme la nomination possible de Jean-François Copé - mais celui-ci exigerait de conserver le secrétariat général de l'UMP - ou d'un autre membre de la jeune génération. Il ne fait pas de doute, en tout cas, que les Kosciusko-Morizet, Wauquiez, Bertrand occuperont une place de choix dans un éventuel second quinquennat de Sarkozy. Sans que personne n'ait la moindre idée des ministères qui leur échoiront.
À gauche,en revanche, les choses sont plus claires. François Rebsamen paraît destiné au ministère de l'Intérieur (même si ce poste est très convoité), André Vallini à celui de la Justice (à moins qu'Arnaud Montebourg…) et Vincent Peillon à l'Éducation. Le ministère des Affaires étrangères semble promis à Laurent Fabius ou à Pierre Moscovici. Qui pourrait aussi aller à Bercy, que convoite également Jérôme Cahuzac. Il paraît acquis qu'Anne Lauvergeon, l'ancienne présidente d'Areva, serait ministre. Il faudra aussi compter avec les écologistes (Duflot et Placé), les jeunes espoirs du PS (Najat Belkacem, Delphine Batho) et, après les législatives, les communistes. Mais pas Jean-Luc Mélenchon, qui a proclamé sur tous les tons son refus de revenir au gouvernement. ? ? ? (Personnellement je n’y crois guère ! ne serais-ce que pour avoir la paix sociale...)