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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 05:28

 

Aujourd'hui;Autrefois .création bandeaux

 

 

La saison des vendanges..


Peut-être avez-vous vu, quand vous étiez enfant, un tombereau déverser son raisin dans le pressoir d’une ferme. Peut-être avez-vous participé à des vendanges lorsque vous étiez étudiant.
Autrefois, c’était tout le village qui aidait à cueillir les raisins mûrs, à travers des tâches bien distinctes.

 vendanges-00.jpg

A ton joyeux festival, se régale l'abeille, Mère de Septembre, c'est ton fils véritable Qui guérit le malade, fleurit le souvenir Qu'Octobre aux pieds de brume change en merveille". Les vendanges d'autrefois étaient bien le travail le plus joyeux, le plus festif. D'une vigne à l'autre on chantait, on riait parce qu'il y avait beaucoup de jeunesse pour faire ce travail. Etre le premier au bout du sillon était aussi une façon de s'amuser. Heureux temps les vendanges d'autrefois

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Pour fouler la vendange, pendant très longtemps on a utilisé les pieds ! Après sont arrivés les fouloirs afin d'écraser les raisins. Vers les années 30, les pressoirs bâtis remplacèrent les vieux pressoirs en bois qui pouvaient être de véritables passoires s'ils n'avaient pas suffisamment trempé. Boire à la sortie du pressoir le vin de nouveau, il faut avoir vécu cela pour dire: "Ceux qui croient que tu es le sang de Jésus, Ceux qui te boivent en adorant Bacchus, Sitôt qu'ils t'ont goûté, plus rien ne les arrête". Avec modération quand même 

 

 

Un travail collectif

 1-vendanges.jpg

Quand le raisin est mûr, il faut le cueillir vite. Tout le monde s’y met : le propriétaire, la maîtresse de maison, les grands-parents, les enfants. Si l’école a repris, tant pas pour les cours : les enfants sont réquisitionnés et les cahiers de présence des instituteurs attestent qu’il n’y a parfois qu’un ou deux écoliers présents lors des semaines de vendanges. Une absence particulièrement totale dans les années de guerre, lorsque tant de pères sont absents mais que les grappes sont toujours là, à couper, chaque automne.
Si la vigne est plus étendue, on fait appel aux amis, aux voisins, aux cousins, auxquels on rend la pareille le moment venu.
Enfin, si le vignoble est vraiment très grand, l’appel à la main d’œuvre saisonnière est nécessaire. Les vendangeurs mercenaires (hommes, femmes, enfants) viennent parfois de fort loin, en charrette, se louer sur les places des villages. Ce sont longtemps les mêmes familles, générations après générations, qui viennent travailler dans les mêmes vignes et qu’on finit par accueillir comme des parents. On les héberge comme on peut, dans les granges, les fenils, les cabanes des vignes… Le raisin n’attend pas, le confort

 


Les coupeurs

vendanges3.jpg

Les coupeurs font tomber les grappes dans un panier à l’aide d’une serpette puis d’un sécateur (cet outil apparaît vers 1840 mais ne se généralise que lentement). Ce travail est réservé aux plus âgés, aux femmes et aux enfants, car il ne demande guère de forces. Il reste pourtant fatigant car il est mené accroupi, dos courbé, rangée après rangée. On passe pencher, d’un cep à l’autre, genoux pliés… et se déplier le soir, après une journée entière dans la même position, est bien difficile pour le corps engourdi. Tout l’honneur du coupeur consiste à avancer vite dans sa ligne, mais sans laisser de raisins sur les ceps. Dans de nombreuses régions, la vendangeuse qui est trop lente ou qui oublie

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Le portage des hottes, seilles, bennes… (le nom varie selon les régions) reste un travail d’homme car, une fois pleine, la hotte peut peser bien plus de cinquante kilos. Dans les pays en pente, on utilise aussi des mulets, bâchés avec deux hottes. En bout du carré de vigne vendangé, une charrette attend, dans laquelle le hotteur déverse le contenu de sa hotte. Une ou plusieurs fois par jour selon la taille du vignoble, la charrette va jusqu’au pressoir déverser le raisin par une fenêtre sur le sol nettoyé. Une autre charrette contient de grandes cuves qui prendront, une fois pleines, la direction du cellier pour que le vin rouge y fermente.

Les pressureurs

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Il y a bien longtemps que le foulage du raisin au pied ou en sabot n’a plus cours. Le pressoir en bois, avec son pas de vis, a pris sa place avant d’être à son tour mécanisé. Sur ces anciens pressoirs, qui ont subsisté dans les petites fermes jusqu’aux années 1970, il faut jusqu’à cinq ou six hommes sur la barre. Dans certaines régions (Alpes, Marne…), quand les raisins deviennent durs à serrer, le chef du pressoir rythme l’effort par le chant

La journée du vendangeur

 vedanges-5.jpg

En général, on commence tôt, vers six ou sept heures du matin, après une collation et un verre de vin. Des collations, il y en a d’autres, tout au long de la journée. Parfois jusqu’à quatre mais qui restent frugales. Du pain, de l’ail et des oignons seulement autrefois dans certains vignobles. Un peu de fromage ou de jambon en plus dans d’autres. Du saucisson ou des rillettes aussi au XXème siècle. C’est le repas du soir, pris après la journée de vendange, qui offre à tous une soupe et un plat copieux, variable selon les régions. Pas de véritable fête le soir : on est fatigué, on a mal au dos, et on sait qu’on doit remettre ça le lendemain, même si ça n’empêche ni la bonne humeur ni les commentaires – par exemple sur la qualité supposée du vin en fonction de l’ensoleillement et des pluies de l’année ! Enfin, jusque vers 1930, le dîner du dernier jour des vendanges est souvent suivi d’un bal jusqu’à minuit. On s’embrasse et c’est fini ! Rendez-vous l’année suivante pour les prochaines vendanges !

 

C'était;Autrefois .création bandeaux

                                                                                    Aujourd'hui nous avons parlé des vendanges.

 

Publié par ;Grincheux le croquant

Dimanche 25 septembre 2011

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 06:41

 

Autrefois .création bandeaux Aujoud'hui


Presse moderne et pornographie :
"racolage éditorial commercialement rentable ?"

(Extrait de « Le Tam-Tam », numéro du 13 septembre 1902)

***

 

En 1902, le chroniqueur Louis Gaillard du journal satirique Le Tam-Tams ’élève contre une presse qui, avide d’accroître son lectorat, cède, selon lui, aux sirènes commerciales de la pornographie, quitte à sombrer dans le racolage éditorial du plus mauvais goût

C’est bien rococo, n’est-ce pas ? De partir en guerre contre la pornographie. Toutefois, jugez la chose : un ancien courtier en librairie, las de bourlinguer, des bouquins sous le bras sur toutes les routes de France, s’impatronise éditeur sans méditer bien longtemps sur le genre de marchandise qu’il jettera sur le marché. Il a compris son époque. Il sait tout le parti qu’on peut tirer du vice. Il sait la manière de réveiller l’animal qui, au dire de Monselet, sommeille au plus profond du cœur de chaque individu.

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L’éditeur en question fera de la pornographie. Il lance sur Paris des milliers de feuilles ordurières. L’une dans l’autre elles se vendent. La clientèle se forme composée de la grande majorité des adolescents et d’une bonne partie de cette population sénile qui s’efforce de tromper son impuissance par la contemplation de quelques allégories transparentes.

Le succès vient. Mais il en est de cette cuisine comme de toutes les cuisines. Le palais se blase des sauces les plus pimentées. A chaque nouveau repas il faut remettre du poivre. L’éditeur n’épargne pas les épices. Dédaigneux du sel de Maistre Rabelais, éventé par l’âge, il cherche de nouvelles saumures assez raides pour lui conserver une clientèle que la concurrence, facile d’ailleurs, guette au coin de toutes les rues.

Chaque semaine l’éditeur augmente la dose. Ses petits journaux forment un cours complet de débauche à l’usage du trottin et de l’apprenti. Toutefois le champ de cette exploration est assez restreint : il va du cabinet de toilette au promenoir public. L’éditeur a bien vite fait le tour de ce domaine où toutes les laideurs, celles de l’âme et celles du corps, sont mobilisées. Il a donc cherché autre chose.

Il vient de faire un numéro, un gros numéro spécial sur les maisons closes que Paris possède on ne sait pourquoi. Les lois veulent que ces immeubles demeurent immuablement fermés. L’éditeur a braqué l’objectif de son photographe sur les chambres de ces maisons de change du plaisir. Il a ouvert les persiennes des maisons closes. La police n’a rien dit.

Pour quatre sous les gamins et les fillettes pourront pénétrer le mystère attristant des bouges immondes et des fastueux lupanars. Un texte bien nourri d’interviews accompagne ces illustrations d’après nature. C’est un vade-mecum. L’éditeur va-t-il s’en tenir à cette réalisation ? Jusqu’où ne descendra-t-il pas ! Demain, pour assouvir les désirs allumés chez sa clientèle par le décor des maisons closes, il devra reproduire le spectacle. Ce sera une belle recette, un joli coup de marée. La police ne dira rien.

Nous le regrettons, non pas seulement à cause de la morale : il n’y en a plus, mais à cause de la Beauté, de la Beauté à laquelle nous devons tant de merveilles attestées par nos musées, de la beauté qui nous vaut les sereines consolations de l’Art.

presse-moderne.2.jpgLes feuilles cantharidées de l’éditeur pornographe méritent d’être arrachées des boutiques des libraires non pas seulement à cause qu’elles avilissent les caractères mais surtout parce qu’elles dépravent le goût. M. Lépine, qui est homme de famille, sage et quelque peu artiste, tend des filets à nos beaux poissons bleus. C’est parfait. Ne fera-t-il rien pour endiguer la marée envahissante des illustrés pourrisseurs ?

En 2011 hélas ! Toujours d’actualité, ces images qui envahissent notre quotidien ! !

 

C’était :

Autrefois .création bandeaux

 

Sujet; "presse moderne & pornographie"

 

Dimanche 18 septembre 2011.

 

Publié par "grincheux le croquant" 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 07:47

 

Autrefois .création bandeaux Aujoud'hui.

 

Jour de rentrée scolaire
au XIXe siècle

(D’après « Journal d’un écolier » paru en 1921)

 



Dans son Journal d’un écolier publié en 1921, René Fournier se remémore un jour de rentrée pas comme les autres, découvrant une nouvelle école cependant que la famille avait quitté Lyon pour s’installer à Saint-Julien

 

C’est le jour de la rentrée ! Mon père vient de me conduire chez mon nouveau Maître, M. Leroy. C’est un homme de quarante ans environ, grand, maigre, vif. Ses yeux noirs et profonds, lorsqu’ils vous regardent, semblent fouiller jusqu’à l’âme. Ils n’ont cependant rien de dur, et pourtant ils sont gênants par leur insistance à deviner vos intentions secrètes. Il porte les cheveux longs et plats, son front est comme rayé par eux d’une ligne d’ombre. Il me semble même que quelques cheveux blancs argentent ses tempes. Sa voix, qui est douce et prenante, est naturellement harmonieuse.

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La rentrée des classes

Je n’ai pu, quand il parlait à papa, m’empêcher de le comparer à mon ancien rnaître de Lyon, le bon M. Trotet, au ton nasillard, à la parole lente et comme scandée par un claquement de doigts qui précédait toujours son éternelle phrase : « Vous entendez... » Mon père, en prenant congé de M. Leroy, lui a dit :
- Je crois vous donner, en mon René, un bon sujet, dont le seul défaut peut-être est une tendance à la paresse ; si vous le voulez, nous travaillerons tous deux à faire de lui un honnête homme.
- C’est mon plus cher désir, répondit alors M. Leroy.

Et ils se séparèrent, après s’être serré la main. M. Leroy, me montrant mes condisciples qui, dans la cour, étaient groupés et nous regardaient curieusement, a ajouté : Allez jouer, mon ami. Je fis quelques pas timides de leur côté, éprouvant, malgré mon assurance de citadin, une certaine gêne. L’un d’eux, le plus grand de tous, qui portait sur l’oreille un béret à la couleur passée, rompit le cercle qui s’était formé autour de lui et m’aborda en ces termes : Tu sais, le nouveau, si tu veux jouer avec nous, il faut donner à chacun quelque chose. Pour montrer que je n’avais point peur, je m’avançai encore plus près de cette espèce de tyran, dont je ne devinais que trop les intentions hostiles. Un petit, qui avait une grosse tête et des cheveux crépus, me prit alors la main et me glissa doucement à l’oreille : Dis, c’est ton papa, ce joli monsieur qui a parlé tout à l’heure au maître ?

Comme je lui fis de la tête un signe affirmatif, il ajouta, avec une mine chagrine :
- C’est dommage, nous aurions été amis, sans cela...
- Que veux-tu dire ? répliquai-je, secrètement froissé.
Il parut s’éloigner, puis revint sur ses pas et me chuchota :
- C’est que mon père, à moi, n’est qu’un pauvre chiffonnier, un "pati", comme on dit ici, et tu aurais honte d’aller avec moi...
- Mon père m’a appris à ne mépriser personne, répondis-je, en lui souriant gentiment.
Ces simples paroles eurent pour effet de vaincre ses dernières résistances. Il me tendit la main et m’entraîna un peu à l’écart des autres.

Peu après, il me montra son plumier à trois compartiments, et moi je lui fis explorer les profondeurs de ma serviette de cuir. Il s’y trouvait, par hasard, une image représentant l’entrée des Français à Tananarive. Je vis, à ses yeux, qu’elle lui plaisait, je la lui donnai avec empressement. Vite, il la fit disparaître entre les pages de son cahier neuf, oubliant de me dire merci, tant sa joie était grande. Au coup de sifflet du maître, je m’alignai tant bien que mal et me trouvai placé près de mon nouvel ami. Chacun s’assit au petit bonheur ; les anciens élèves à leur place accoutumée, les nouveaux, comme moi, ou les promus de la deuxième classe, aux places laissées vides. Il y eut un court moment de désordre. Des pupitres claquèrent, des livres tombèrent à terre, un encrier fut renversé et laissa couler son encre sur la culotte de velours d’un gros garçon joufflu qui ne se fâcha pas.

Mais ce fut un rire général, lorsque tout à coup on entendit le bruit d’une chute qui fit redresser tout le monde. A la dernière table, un écolier, en enjambant le banc, avait perdu l’équilibre et se trouvait étendu sur le dos, les jambes en l’air, les bras tendus, implorant du secours. Le petit cuirassier ! s’exclama-t-on de tous côtés, c’est le petit cuirassier ! Celui qu’on nommait « le petit cuirassier », de son vrai nom Jean Mancel, était une espèce de nain, guère plus haut que la table, dont le corps s’était surtout développé dans le sens de la largeur. Il avait une poitrine d’homme sur des jambes grêles et torses. Son visage gras et bouffi était éclairé par deux petits yeux malicieux, sans cesse en mouvement, et qui semblaient chercher une issue par où ils pourraient s’enfuir.

A la fin de la classe, j’avais appris à connaître le nom de plusieurs de mes camarades. Celui qui paraissait le mieux répondre aux questions du maître était Noël, qui se rengorge en parlant, ce qui fait croire en son orgueil ; puis venait Monier, extrêmement timide, avec des yeux très doux de petite fille ; Nandas, nerveux et bouillant comme un fils du Midi, le vrai type de l’étourdi ; Breuil - celui à qui j’avais donné mon image - au visage touchant de souffre-douleur. A ma droite se trouvait justement le grand Busch, qui m’avait posé, dans la cour, son ultimatum : « Quelque chose ou la rossée ! » A gauche, j’avais Michel Servon, aux cheveux blonds, ébouriffés, à l’air maladif, qui tire la langue en écrivant, et dont on entend la respiration courte et sifflante. Derrière moi, se trouvaient : Françon, le fils d’un jardinier, qui a, comme son père, un tablier de toile bleue ; Brison, dont le père est poseur de rails pour la Compagnie P.-L.-M. ; Verne, noir comme une mûre, très drôle avec sa casquette en poils de chat pouvant se rabattre sur les oreilles. Le pauvre enfant, à ce qu’on m’a assuré, est épileptique et a pour père un ivrogne.

Je n’ai pas oublié, non plus, un certain Ranconi dont le père est gendarme. Pour celui-ci, par exemple, on sent que la discipline n’est pas un vain mot : il se comporte à l’école comme un soldat à la caserne. Dans son costume de drap bleu, taillé dans les vieux effets de son père, il a quelque chose de militaire. Peut-être a-t-il la tête dure, car je le vois faire des efforts prodigieux pour comprendre les choses les plus simples. Je l’aime déjà, ce petit enfant de troupe, avec sa ride volontaire au milieu du front, sa poitrine bombée, ses épaules larges et carrées. Il ne m’a pas fallu longtemps pour m’apercevoir aussi que le grand Busch avait pour lui le respect que l’on doit à un bon biceps et à un poing solide. Il me rappelle mon ancien camarade Dumas, de l’école de la Croix-Rousse, qui s’était fait notre justicier, et qui mettait sa robuste poigne au service de tous les molestés, les faibles et les infirmes du quartier.

Où êtes-vous, à présent, mes bons camarades de Lyon ? Pensez-vous à moi qui habite aujourd’hui la petite ville ouvrière de Saint-Julien, basse, enfumée, aux maisons noires et tristes, aux ruelles raboteuses, presque toujours désertes, aux impasses sordides, entre des murs rongés de mousse ? De notre villa, située sur une des collines qui enserrent la ville, Saint-Julien m’apparaît comme un pauvre accroupi dans ses haillons, sur les bords du Gier, qui traîne devant lui ses eaux lourdes et fangeuses. Il me semble être en exil ici, mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur, pour ne point attrister ma mère, dont les grands yeux mélancoliques me disent assez l’ennui. Mon père, lui, est trop absorbé par la direction de son atelier de construction mécanique, pour se douter du déchirement qui s’est produit en nous.

Et je songe aux paroles de maman, lorsque, la veille de notre départ, elle nous prit dans ses bras, ma sœur Lucile et moi, et nous dit d’une voix émue : « C’est pour vous, mes chers enfants, pour assurer votre avenir, que votre père se décide à quitter cette belle ville et à rompre tous les liens d’amitié qui l’attachaient ici. Il gagnera, là-bas, davantage sans doute, mais quelles lourdes responsabilités il va assumer ! Puissiez-vous un jour, mes chers enfants, vous souvenir de ce qu’il fait en ce moment pour vous... » Bon père, comme je t’aime ! Nous te devons tout, Lucile et moi, et il te semble que ce n’est point assez... Oh ! Comment ne jamais te prouver notre gratitude, mon cher père !...

 

C'était :Autrefois .création bandeaux rentrée  scolaire au ×1x ième siècle du côté

de st julien

grincheux le croquant ;septembre2011 

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 06:53

 

Aujourd'hui;Autrefois .création bandeaux

 

Une petite rétro sur les Sécheresses (Grandes), & les étés caniculaires à travers les siècles ;

(D’après « Des changements dans le climat de la France », paru en 1845)

 
Quel est le degré de température de nos grands étés ? Ici revient l’insurmontable difficulté de fixer au juste, avant l’usage du thermomètre, l’intensité du froid ou de la chaleur. Un artifice fondé sur les rapports reconnus entre certains phénomènes naturels et les mouvements du thermomètre, fournit les mesures approximatives de nos grandes chaleurs et sécheresses.

De Humboldt a posé en principe que la végétation des arbres exige au moins une température moyenne égale à 11°. Le chiffre de cette température répond encore au point où la chaleur de l’air commence à devenir sensible. Ce degré assez fixe peut être pris pour le premier terme d’une échelle de nos grandes chaleurs. Messier a quant à lui constaté que le maximum de la chaleur à Paris, le 8 juillet 1793, a marqué 40°. C’est à peu près la plus haute température, excepté celle de l’été 1705 à Montpellier, observée en France, le thermomètre au nord, isolé, à l’ombre, à l’abri des réverbérations et à l’air libre

DATES DE NOS GRANDS ÉTÉS ET GRANDES SÉCHERESSES :

* VIe siècle : 580, 582, 584, 585, 586, 587, 589, 591
* VIIe siècle : 675, 700
* VIIIe siècle : 783
* IXe siècle : 874, 892
* Xe siècle : 921, 987, 994
* XIe siècle : 1078, 1094
* XIIe siècle : 1137, 1183, 1188
* XIIIe siècle : 1204, 1212, 1226, 1287
* XIVe siècle : 1305,
1306, 1325, 1331, 1334, 1361, 1384, 1392
* XVe siècle : 1473
* XVIe siècle : 1540, 1553

* XVe siècle : 1473
* XVIe siècle : 1540, 1553
* XVIIe siècle : 1632, 1674, 1684, 1694
*
XVIIIe siècle : 1701, 1712, 1718, 1719, 1726, 1727, 1767, 1778, 1793
* XIXe siècle : 1803, 1811, 1817, 1825, 1842, 1858, 1875, 1893secheresse-1.jpg

Les graduations intermédiaires peuvent se déduire des rapports de la température avec les mouvements de la végétation. Par exemple, les fruits à noyau fleurissent ordinairement au milieu du mois de mars, sous une chaleur extrême de 17°. La floraison des vignes et la maturité des premiers fruits se rencontrent, vers le même temps, du 15 au 30 juin : le maximum moyen de la température indique alors 32°. Les récoltes d’été, depuis celle du seigle jusqu’à celle du vin, ont lieu, année commune, entre le 20 du mois de juin et le 20 du mois de septembre ; or, la température extrême des mois de mai, juin, juillet et août, qui influent le plus sur ces récoltes, égale moyennement 35° ; enfin, au-delà de 35°, si cet excès de chaleur dure assidûment plusieurs jours ou se répète trop souvent, les plantes se dessèchent et les récoltes périssent. Ainsi, on peut estimer, d’après ces évaluations approximatives, la chaleur thermométrique de nos anciens étés.

En 580, les arbres fleurirent une seconde fois aux mois de septembre ou d’octobre. Des pluies abondantes et des inondations terribles avaient précédé cette floraison inaccoutumée ; et la chaleur, dont elle était la suite, fut accompagnée de tremblements de terre, d’incendies et de grêles, spécialement à Bordeaux, à Arles et à Bourges. Cette seconde floraison fait supposer au moins une température printanière prolongée, soit 12° à 14° de chaleur moyenne, et 24° à 25° de chaleur extrême.

La chaleur de l’année 582 fit fleurir les arbres au mois de janvier. En 584, on eut des roses en janvier : une gelée blanche, un ouragan et la grêle ravagèrent successivement les moissons et les vignes ; l’excès de la sécheresse vint consommer ensuite les désastres de la grêle passée : aussi ne vit-on presque pas de raisins cette année ; les cultivateurs désespérés livrèrent leurs vignes à la merci des troupeaux.

Cependant les arbres, qui avaient déjà porté des fruits au mois de juillet, en produisirent une nouvelle récolte au mois de septembre, ce qui implique régulièrement 20° à 24° de chaleur moyenne, et 32° à 34° au moins de chaleur extrême ; quelques-uns refleurirent encore au mois de décembre, et les vignes offrirent à la même époque des grappes bien formées, augurant 12° à 14° de chaleur moyenne, et 24° à 25° de chaleur extrême. Les arbres refleurirent au mois de juillet 585 ; ils refleurirent encore au mois de septembre 586, et un grand nombre de ces derniers, qui avaient déjà porté des fruits, en produisirent une seconde fois jusqu’aux fêtes de Noël. Au mois d’octobre 587, après la vendange, les vignes présentèrent de nouveaux jets avec des raisins bien formés.

Les arbres refleurirent pendant l’automne de 589, et ils donnèrent ensuite d’autres fruits : on eut aussi des roses au mois de novembre. La sécheresse excessive de 591 consuma toutes les prairies. Celle du long été de 874 fit manquer les foins et les blés. Les mois d’avril et de mai 892 furent en proie à une extrême sécheresse. L’année 921 se fit remarquer par de nombreux orages. Des chaleurs intenses et une sécheresse extrême régnèrent depuis, presque sans interruption, pendant les mois de juillet, août et septembre. L’extrême chaleur de l’été de 987 réduisit de beaucoup les récoltes. En 994, la disette des pluies tarit les fleuves, fit périr les poissons dans la plupart des étangs, dessécha beaucoup d’arbres, brûla les prairies et les moissons.

L’été de 1078 fut encore très sec : la vendange s’avança d’un mois ; c’est un signe de chaleurs précoces et d’une intensité moyenne de 24° à 25° au moins, et d’une intensité extrême de 35° au moins. Le vin fut abondant et fort bon. En 1094 la sécheresse fut extraordinaire. Celle de 1137 se déclara au mois de mars et persévéra jusqu’au mois de septembre, tarissant aussi les puits, les fontaines et les fleuves. Une sécheresse insolite accompagna la grande chaleur de 1183 ; elle sécha dans plusieurs endroits les rivières, les fontaines et les puits. Les mêmes phénomènes trahissent la sécheresse de 1188 : un grand nombre d’incendies se déclarèrent à Tours, à Chartres, à Beauvais, à Auxerre, à Troyes, etc.

Il ne plut pas ou presque pas pendant les mois de février, mars et avril 1204 : de fortes chaleurs succédèrent à ces trois mois de sécheresse. L’année 1212 fut très sèche. L’extrême sécheresse de l’année 1226 entraîna la ruine de presque toutes les récoltes d’été : l’automne de cette année se montra encore chaud et sec ; enfin, un hiver sec, très froid prolongea la sécheresse jusqu’au mois de février suivant. Cette chaleur sèche continue produisit dans toute la France une quantité prodigieuse de vin. Il ne plut pas pendant tout l’été 1287 ; les puits et les fontaines tarirent. En 1305, il y eut une grande sécheresse en été ; la sécheresse fut aussi excessive en 1306 au printemps et en été. La sécheresse fut si grande en 1325, qu’on eut à peine la valeur de deux jours de pluie dans le cours de quatre lunaisons : il y eut cette année-là une chaleur excessive mais sans éclairs, tonnerres ni tempêtes, peu de fruits, seulement les vins furent meilleurs que de coutume. En 1331, aux longues pluies qui avaient duré depuis le commencement du mois de novembre de l’année précédente jusqu’au commencement de cette année, succéda une si grande sécheresse qu’on ne put labourer la terre à cause de sa dureté. L’hiver suivant fut pluvieux et très peu froid ; il n’y eut presque pas de gelées.

La sécheresse de l’été 1334 fut suivie d’un hiver très humide ; il y eut beaucoup de vins, mais moins chauds que l’année précédente. Les sources tarirent pendant l’été de 1384 par le manque de pluies et la sécheresse insupportable qui régna dans toute la France. La sécheresse opiniâtre de l’été 1392 tarit les sources et empêcha les plus grands fleuves de la France d’être navigables. L’été de 1473 fut très chaud : la chaleur se prolongea depuis le mois de juin jusqu’au 1er décembre ; il n’y eut ni froid, ni gelées avant la Chandeleur. Labruyère-Champier et Fernel ont signalé les grandes chaleurs générales de l’été de 1540. En 1553, la chaleur brûlait tout au mois de juin.

La sécheresse de 1632 dura depuis le 12 juillet jusqu’au 15 septembre. Nous mesurons plus sûrement, grâce aux observations thermométriques, les degrés de chaleur des grands étés suivants. L’année 1684, classée par J.-D. Cassini au nombre des plus chaudes, dans un tableau des grandes chaleurs de Paris, qui comprend quatre-vingt-deux ans, a présenté, seulement sous ce climat, soixante-huit jours d’une température de 25°, entre midi et trois heures ; seize jours d’une température de 31°, et trois jours d’une température de 35°. Ainsi le thermomètre s’éleva trois fois, de midi à trois heures, le 10 juillet, le 4 et le 8 août, à 35° au moins. Les observations Udo métriques commencées en France par Lahire, en 1689, ne fournissent pas moins d’exemples de ces grandes sécheresses. Les plus considérables depuis cette époque appartiennent aux années 1694, 1719, 1767, 1778, 1793, 1803, 1817, 1825, 1842, 1858, 1875, 1893. A Paris, le thermomètre marqua 40° à trois heures et demie le 17 août 1701.

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Vignoble de Meursault au XVIIIe siècle, près de Beaune. Dessin de J.-B. Lallemand.

Les deux années de 1718 et 1719 eurent l’une et l’autre des chaleurs sèches, violentes, longues et soutenues. A Paris, le 7 août 1718, le thermomètre de Lahire, malgré son exposition défavorable, indiqua néanmoins vers trois heures de l’après-midi 35° ou 36° : il s’éleva aux mêmes chiffres le 11, le 21 et le 23. Un hiver très doux succéda à ces chaleurs. La plupart des arbres se couvrirent de fleurs dès le mois de février et de mars 1719.

Les fortes chaleurs reparurent avec le mois de juin. Plus intenses que celles de l’année précédente, elles durèrent aussi beaucoup plus longtemps. A Paris, le thermomètre de Lahire indiqua au maximum une température de 37° ; en outre, la table de Cassini attribue à cet été quarante-deux jours d’une température de 31° ; enfin, les chaleurs ont persévéré trois mois et demi, depuis le mois de juin jusqu’à la moitié du mois de septembre. L’extrême abaissement des eaux de la Seine au pont de la Tournelle, durant cette année si sèche, donna le zéro des mesures pour les hauteurs variables de ce fleuve. Le père Feuillée, cité par Maraldi, écrivait en même temps de Marseille que des chaleurs insolites y avaient fait refleurir les arbres au mois d’octobre, et qu’ils s’étaient plus tard chargé de nouveaux fruits. Les froids survenus au mois de décembre empêchèrent ces fruits de grossir comme à l’ordinaire, mais ils ne les empêchèrent pas d’aboutir à une parfaite maturité. Le père Feuillée ajoute qu’il a cueilli, le 18 décembre, des cerises et des pommes complètement mûres.

L’été de 1726 débuta vers la fin du mois de mai, continua ensuite durant les mois de juin, de juillet et d’août. Cassini y a compté à Paris soixante-deux jours d’une température de 25°, et dix jours d’une température de 31°, sa plus grande chaleur, observée le 27 et le 28 août, ayant égalé environ 34°. Les fruits mûrirent un mois plus tôt qu’à l’ordinaire. Le maximum de la chaleur fut beaucoup plus précoce en Provence. A Toulon et à Aix, il eut lieu le 13 et 14 juillet. C’est en 1726 que Delande vit à Brest son baromètre parfaitement immobile depuis le 2 février jusqu’au 1er septembre.

Les chaleurs de l’année 1727 ont duré bien davantage. Après un hiver modéré, le thermomètre commença à monter le 7 février. Le 10 mai suivant, il marquait déjà, au lever du soleil, 18°, et à deux heures le soir près de 27°. Les chaleurs se soutinrent en augmentant pendant les mois de juillet et d’août. Le 7 de ce dernier mois, à trois heures de l’après-midi, elles atteignirent le maximum de 35° ; depuis, la température ne cessa d’être élevée le reste du mois d’août et dans le cours du mois de septembre.

L’été de 1778 eut aussi des chaleurs fortes, longues et constantes. Sous leur influence, plusieurs arbres fruitiers fleurirent une seconde fois ; deux ceps de vigne en espalier contre le mur de l’ancien corps de garde du quai Malaquais, à Paris, offrirent même le 10 octobre, après avoir refleuri, des grappes assez grosses. Mourgue et Lamanon ont signalé les mêmes chaleurs, l’un à Montpellier et l’autre à Salon. Ces chaleurs insolites régnèrent principalement dans les mois de juillet et d’août ; elles furent sèches et sans nuages : ce grand été se fit d’ailleurs remarquer par la fréquence des inondations, des orages, des ouragans et des tremblements de terre.

Les chaleurs de l’été 1793 éclatèrent brusquement. Les mois de mai et de juin avaient été très froids ; il avait gelé à glace durant ces deux mois, il était tombé beaucoup de neige sur les Alpes et d’autres montagnes ; enfin, on avait vu dans la basse Autriche des chariots chargés traverser une rivière à la fin du mois de juin. Les grandes chaleurs commencèrent à paris le 1er juillet ; à Montmorency, après le 4. Elles augmentèrent si rapidement, que la journée des 8 figures déjà parmi les époques de leur maximum. Pendant tout le mois, le thermomètre se balança, au milieu du jour, entre 40° et 25° à 26°, en indiquant douze fois 24° à 34°, et dix fois 34° à 40° ; son élévation ne fut guère moindre les dix-sept premiers jours du mois d’août. Le maximum de la chaleur a donné 38°4 le 8 juillet à l’Observatoire royal de paris, et 40° le 16 du même mois à l’Observatoire de la marine. Durant ces grandes chaleurs, le vent resta fixé au nord, le ciel fut presque toujours beau, clair et sans nuages.

secheresse.3.jpgCes grandes chaleurs ont été très sèches, quoique entrecoupées de violents orages, lourdes et accablantes ; elles différèrent peu du jour à la nuit et du matin au soir. Les objets exposés au soleil s’échauffaient à un tel degré qu’ils étaient brûlants au toucher. Des hommes et des animaux moururent asphyxiés, les légumes et les fruits furent grillés ou dévorés par les chenilles. Les meubles et les boiseries craquaient, les portes et les fenêtres se déjetaient ; la viande, fraîchement tuée, ne tardait pas à se gâter. Une transpiration incessante macérait la peau, et le corps nageait continuellement dans un bain de sueur fort incommode. C’est surtout le 7 juillet qu’on a pu constater de semblables effets. Le vent du nord vint apporter ce jour-là une chaleur si extraordinaire, qu’il paraissait s’exhaler d’un brasier enflammé ou de la bouche d’un four à chaux. Cette chaleur était étouffante, régnait par un ciel très clair, arrivait par bouffées intermittentes, et produisait à l’ombre une impression aussi brûlante que celle des rayons du soleil le plus ardent.

En 1803, il plut très peu du 4 juin au 1er octobre. La pluie augmenta vers le commencement d’octobre ; après quoi, la sécheresse reprit et se soutint de nouveau jusqu’au 9 novembre. Cette sécheresse continua donc quatre mois de suite et plus de cinq mois en tout, sauf la courte interruption des premiers jours d’octobre. Les puits et les fontaines tarirent. A Paris, le petit bras de la Seine resta presque à sec, et le niveau du fleuve indiqua, le 21 et le 27 novembre, 24 centimètres au-dessous de zéro. Dans quelques départements, l’eau manquait absolument ; on allait en chercher à trois ou quatre lieues, et il en coûtait trente sous pour abreuver un cheval.

En 1811, les chaleurs furent partout précoces, intenses et prolongées. Les moyennes mensuelles de la température de Paris dépassent, cette année, de plusieurs degrés, les mois de janvier et d’août exceptés, les moyennes mensuelles déduites de vingt-et-un ans. Cet excès de chaleur éclata tout d’un coup dès le mois de février ; elle se soutint presque sans interruption, ou plutôt en augmentant de mois en mois, pendant les mois de mars, d’avril et de mai, avant de marquer une pause.

A Nancy, la chaleur commença le 15 mars, et persista avec opiniâtreté jusqu’au 6 août. Cette chaleur sèche tarit de bonne heure un grand nombre de ruisseaux que personne n’avait jamais vus à sec, compromit les prés et les semailles printanières, avança toutes les récoltes et rendit fort abondante celle des grains et des raisins. La vigne fleurit le 24 mai, au lieu de fleurir vers le 24 juin. La moisson eut lieu du 10 au 20 juillet, et la vendange dès le 8 septembre. Dans le Midi, les vents du sud, vents chauds, humides et étouffants, se prolongèrent en Provence jusqu’à la fin de l’année. Au midi comme au nord, la chaleur et la sécheresse de 1811 épuisèrent la plupart des sources, desséchèrent les torrents et les fleuves, précipitèrent la maturité des fruits, consumèrent les plantes fourrageuses, et favorisèrent, en général, les récoltes de vin.

L’été de 1842 mérite aussi de compter parmi nos grands étés, sa chaleur étant plus intense dans le nord que dans le Midi. A Paris, elle commença dès le 5 juin, et se prolongea à travers de rares intermittences jusqu’au mois de septembre. Le caractère de cette chaleur, en générale orageuse et sèche, la rendait encore plus sensible. Beaucoup de marronniers de nos jardins publics, qui avaient perdu leurs feuilles au mois de juillet, refleurirent à la fin du mois d’août.

Donc en conclusion ; nous pouvons dire que les vagues de chaleur subies au cours de l’été 2011 Ne sont pas nouvelles et ne peuvent pas être attribuées au seul réchauffement de la planète ou à celui de la couche d’ozone, cette rétro nous démontre qu’il y a belle lurette que les degrés de températures fluctues aux grés des années ! !,

De temps en temps il est bon d'avoir;

Autrefois .création bandeaux bon dimanche

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 06:39

 

 

Aujourd'hui:Autrefois .création bandeaux "Commémoration"

 

Tout près de chez nous : « Libourne »

 

 28 août 1944, la ville se libère du joug allemand

 

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Les forces de la Résistance défilent dans la rue Gambetta. Photo DR

Lundi 28 août 1944, 20 h 30. La garnison allemande, forte de 260 hommes armés de mitrailleuses lourdes, de canons, de tanks, sort de la caserne Proteau. Après plusieurs négociations, le commandant Angelini, connu sous le nom de commandant Louis, un des chefs des Forces françaises d'intervention (FFI), a finalement obtenu la reddition des Allemands. Aboutissement de plusieurs années de lutte.

Ainsi prennent fin quatre années d'occupation depuis ce 26 juin 1940 où une colonne motorisée, en provenance de Saint-André-de Cubzac, avait pénétré dans la sous-préfecture, dirigée alors par le maire, nommé par Vichy, Abel Boireau.

 

Depuis ce début du mois d'août, et les débarquements de Normandie et de Province, la Résistance harcèle l'occupant dans le Libournais. En fait, dès 1942, Marc Tranchère et le capitaine Moniot, chef du réseau Jade-Amicol pour le Sud-Ouest, avaient créé un groupe local de renseignements avec Jean Bernadet (capitaine Jean), Jean Limouzin, Roger Desclaux.

Le rôle majeur des pompiers

À partir de juin 1943 et l'arrivée à la caserne de pompiers du capitaine Soulat qui prendra la tête du groupe Lucien, le travail de sape s'organise. À la fin de cette même année, les forces de résistance libournaises prennent le nom de « Corps franc Jean » constitué de sous-groupes : Le groupe Jean, le groupe Bernard de René Legendre, et ceux de Jean Limouzin, René Coq et Raoul Loumes.

Tous vont participer à des missions dangereuses notamment des combats sanglants à Carré ou Saint-Michel-de-Fronsac. Le 25 août, les compagnies Anic et Duguesclin libèrent Castillon-la-Bataille et affrontent les Allemands lors de la bataille dite des quatre châteaux à laquelle participent activement le groupe Demorny et le maquis du Chêne-vert.

Cette unité clandestine de 58 hommes, placée sous les ordres des lieutenants Dubielh et Sicot, et du sous-lieutenant Lescoul dit « Framinus », est constituée début 1944. La Résistance ne cesse de harceler l'occupant entre autres à Vayres, Arveyres, Abzac, Branne et à Saint-Jean-de-Blaignac.

Cinq hommes abattus

C'est dans ce contexte que l'Oberleutnant Moz accepte un premier ultimatum du commandant Louis le 26 août. Le lendemain alors que l'ennemi prend la route de Bordeaux, il est attaqué à Arveyres par des maquisards incontrôlés. Les Allemands se replient vers la sous-préfecture.

Il est 19 h 30. Le couvre-feu est déclaré et les soldats arpentent les rues de Libourne, armes à la main. Rue Montaudon, ils abattent froidement cinq hommes qui rentraient tranquillement chez eux : Roger Riva, Raoul Lesseur, Louis Duval, René Ardouin et Jean Guerry. De nouvelles négociations s'engagent.

Le lendemain, 28 août, le commandant Louis reprend donc contact avec l'officier de la Wehrmacht dans le square du XVe-Dragon. Moz l'assure qu'il évacuera la ville sans destruction.

Le convoi s'ébranle, emprunte le cours des Girondins vers le pont de Fronsac sous la surveillance des maquisards des groupes Loumes-Delas, La Chapelle et Police, Limouzin et Lucien.

Les hommes du capitaine Soulat contrôlent surtout les abords des ponts. L'ennemi essuie des tirs inattendus et riposte alors que la population exulte place Abel-Surchamp.

Le canon tonne, un obus zèbre le ciel et s'écrase hors de l'enceinte de la ville. Il est 21 heures. Les hommes de Soulat donnent l'assaut poussant les Allemands à se replier. Lorsque soudain, plusieurs déflagrations retentissent. Les trois ponts ont sauté, éventrés par le milieu. À minuit, Libourne est définitivement libérée.

(1) Ce récit de la libération de Libourne s'inspire de documents fournis par les archives municipales de la ville.

S'y vous voulez en savoir plus sur  cet évènement  :link

 

Voilà de temps en temps cela fait du bien un petit retour en arrière pour découvrir  son histoire, ces origines etc.........d'où le nom de cette rubrique;

Un regard vers le passé publié chaque dimanche par:

"grincheux le croquant "

 

Aujourd'hui c'était: Autrefois .création bandeaux "libération de Libourne 28 Août 1944 par un groupe de la résistance locale .."

 

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