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  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 07:47

 

 

   Aujourd’hui...

 

Autrefois .création bandeaux

 

 

 

Folies de Dunkerque :

 

Ancêtre du Carnaval

 

 

(D’après « Coutumes, mythes et traditions des provinces de France » paru en 1846))

 

 

 

 

 

 

Les Folies, qui donnèrent naissance au Carnaval, se célébraient à Dunkerque le 24 juin, jour de la Saint-Jean ; et elles attiraient un tel concours que souvent les curieux, ne pouvant trouver place dans aucune maison de la ville, étaient obligés de coucher dans les rues.

 

La solennité commençait par une grand’messe, célébrée à l’église paroissiale, et, après la messe, la procession se mettait en marche, la police du cortège étant faite par des hommes habillés en diables.

 

A la tête de la procession étaient les confréries de Sainte-Barbe, Saint-Sébastien etcarnaval.01-copie-1 Saint-Georges. Les confrères de Sainte-Barbe étaient vêtus d’un habit rouge, avec parements et culotte noirs, et portaient des flambeaux ; ceux de Saint-Sébastien portaient un habit et une culotte rouges avec parements et veste jaunes, et tenaient aussi des flambeaux ; enfin, les confrères de Saint-Georges avaient l’habit et la culotte d’écarlate, les parements et la veste de moire blanche, avec des boutons d’or, ils portaient l’épée nue, et l’un d’eux, tenant l’étendard de Saint-Georges, faisait consister son adresse à passer et repasser cet étendard sous le ventre de son cheval pendant qu’il excitait celui-ci à caracoler.

Venaient ensuite les différents ordres religieux ; puis les bannières de la paroisse, au nombre de neuf et très riches, lesquelles précédaient le saint Sacrement porté sous un dais en moire blanche, à bâtons d’argent, enrichis de pierres précieuses. Ce dais et le clergé étaient suivis des fonctionnaires publics et entourés de cent grenadiers les armes hautes. Lorsque la procession était rentrée, les Folies commençaient.

  carnaval.02En avant des chars, marchaient des hommes babillés en blanc et armés de très longues perches garnies de fleurs. Le premier char, attelé de huit chevaux élégamment caparaçonnés et chargé de musiciens, représentait les Joies de était placé un jeune homme décoré de tous les attributs du dauphin de France ; au pied de son trône se trouvaient une douzaine de courtisans, environnés de musiciens ; et en avant du char marchaient vingt-quatre jeunes gens enfermés jusqu’à mi-corps dans des dauphins en carton ; ils étaient armés de lances et joutaient ensemble. Le troisième char, dit Char de la Reine, portait une jolie fille superbement vêtue et placée sur une estrade au pied de laquelle les gens de sa cour exécutaient des danses.

Le Char du Roi était disposé de la même manière. Un autre char, nommé le Paradis, était fermé par des banderoles blanches, mêlées de rouge et de bleu en dedans, lesquelles formaient des bancs où se trouvaient assis soixante à quatre-vingts jeunes gens, habillés de blanc, qui mariaient leurs voix au sons des instruments. Un char, décoré de branchages, était rempli de sauvages, vêtus d’une toile couleur de chair, sur laquelle on avait appliqué des feuilles d’arbres ; et ces sauvages étaient armés de seringues avec lesquelles ils aspergeaient les curieux.

Enfin, le char appelé l’Enfer, apparaissait : il était de forme ronde et garni tout autour d’hommes habillés en diables ; puis, à la partie la plus élevée, était un foyer que ces diables attisaient et dont ils faisaient jaillir des flammes.

En avant de ce char, se démenait un homme habillé en femme, qu’on appelait Proserpine ; ilcarnaval.03 était armé de deux bouquets, l’un très beau et très odoriférant, l’autre rempli d’épingles et d’épines ; et l’adresse de ce personnage consistait à présenter à quelqu’un le joli bouquet, et à lui substituer l’épineux au moment où l’on s’approchait pour le sentir. Derrière le même char, marchait un homme seul, costumé aussi en diable, portant pour couronne une espèce de réchaud, et tenant un croc en guise de sceptre.

Après lui venaient douze pages, coiffés de bonnets d’une telle hauteur qu’elle les faisait ressembler à des nains ; puis le géant d’osier, haut de six mètres et que l’on appelait Papa Reuze, lequel géant était vêtu de bleu avec des galons d’or. Il était porté par douze hommes qui le faisaient mouvoir et danser, et avait dans sa poche un enfant qui criait sans cesse : papa ! papa ! tout en mangeant des gâteaux que le public lui jetait. Douze gardes, armés de pertuisanes, fermaient le cortège.

 


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Si la naissance du Reuze, dont le nom vient du flamand reus signifiant géant, est située vers 1550, son existence est officiellement attestée en 1694, date à laquelle on trouve une affiche évoquant la procession de la Saint-Jean et mentionnant la présence de la « nouvelle machine d’un géant » appelé Titenka, précédée par « l’ancien géant » appelé Reuze. Ce qui montre que ce dernier existait effectivement avant 1694.

Deux légendes se disputent l’origine du Reuze, la première étant la plus vraisemblable. Il pourrait être la représentation d’Allowyn (ou Hallewyn), chef militaire scandinave dont les guerriers, d’une imposante stature, envahirent la Flandre. Blessé, celui-ci aurait été soigné puis baptisé par saint Eloi, avant de passer le reste de son existence à Dunkerque, d’où l’hommage que lui rendirent les Dunkerquois. Mais il pourrait être le fruit de la dérision qu’exprimèrent les paysans flamands à l’égard des Reuzes, leurs seigneurs, lorsqu’ils obtinrent de ces derniers leur liberté au Moyen Age : le géant aurait ainsi été construit pour être brûlé lors de la fête flamande de la Saint-Jean, fête du solstice d’été marquée par de grands feux.

Considéré comme un symbole du fanatisme religieux à la Révolution, le Reuze sera tour à tour vêtu du chapeau des Représentants de la Nation, de la carmagnole et du bonnet phrygien, avant que les différentes têtes du géant ne soient vendues en 1792 à des particuliers. C’est seulement en 1840 qu’il renaît à l’occasion d’une fête de bienfaisance organisée au profit des familles de marins disparus en Islande l’année précédente. Il apparaît dès lors au sein des cortèges du Dimanche gras et de la mi-carême, toujours accompagné d’enfants


 

C’était aujourd’hui ;

 

Autrefois .création bandeaux

 

Folies de Dunkerque :

 

Ancêtre du Carnaval


 

Je vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour un autre regard vers le passé.

Papy…….    

 


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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 08:23

 

 

Aujourd’hui...


Autrefois .création bandeaux

 

 

Chandeleur (La) d’autrefois
et l’indispensable rituel des crêpes


(D’après « Annales politiques et littéraires », paru en 1903)

 


 

 

A l’occasion de la Chandeleur 1903, Jules Claretie, de l’Académie française évoque ses souvenirs de jeunesse liés à une fête qui, indissociable de crêpes possédant l’étrange pouvoir d’augurer d’un avenir bon ou mauvais, était perçue comme un héritage ayant vaillamment traversé les siècles. Voici son émouvant témoignage.

 

J’étais occupé, tout à l’heure, à lire les journaux du matin, lorsqu’on est venu m’interrompre : « Monsieur, monsieur, c’est aujourd’hui la Chandeleur ! C’est le jour des crêpes ! »

Et toute une suite de ressouvenirs m’est revenue y, la mémoire ; les lointains jours de février, quand la bonne Julie me tendait la poêle où, sur la couche de beurre doré, elle avait versé la pâte blanche finement délayée et, très émue, se demandait si monsieur allait bien retourner sa crêpe.

C’est une des superstitions et des coutumes de la vieille France, un de ces vieux débris de traditions populaires que les folkloristes ramassent et gardent dans leurs recueils, comme des ossements de mastodontes dans les musées de province. Il y a tout un monde de légendes, de croyances poétiquement puériles que des savants, qui sont aussi des poètes, ont juré de ne point laisser périr. Et ils vont, à travers champs, faisant leurs gerbes de souvenirs, recueillant de la bouche des paysans, des vieilles gens, toutes ces traditions orales qui se perdraient sans ce soin pieux.


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A la Chandeleur, dit Abel Hugo dans sa France pittoresque, si les laboureurs ne faisaient point de crêpes, leur blé de l’année serait carié. Et celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber à terre ou qui ne là l’attrape point dans la poêle, sous la forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur – de l’argent, cette forme tangible du bonheur – jusqu’à la Chandeleur prochaine.

C’est pourquoi la pauvre Julie, autrefois, était si inquiète lorsque je prenais et tenais, comme on dit, la queue de la poêle. Mais quel rire joyeux quand la crêpe, lancée en l’air, retombait correcte clans la poêle chaude après avoir tournoyé sur elle-même devant le fourneau tout rougi ! Une bonne Chandeleur équivalait, pour la brave servante, à une certitude de succès. Et, pendant les heures lourdes de toute une année, aux moments de trouble et de doute, quelle consolation de se rappeler la Chandeleur passée et de se dire, quand on a la foi des pauvres gens : « Bah ! Tout finira par s’arranger, les crêpes ont été bien retournées ! »

La Chandeleur ! Le nom est joli, il évoque la vision des processions anciennes et des cierges brillant aux mains des croyants. Nodier a écrit un conte exquis, la Neuvaine, en songeant à ces vieilles coutumes qui ne sont peut-être que la continuation de fêtes païennes. Le paysan de France, qui bat sa farine pour en faire des crêpes afin que son blé soit bon, se doute-t-il qu’il rend, comme le fit tel ancêtre anonyme perdu dans la nuit des temps, un hommage à Cérès ?

Que de traditions de ce genre dans nos mœurs et qui subsistent encore, en dépit des siècles ! Il y a l’atavisme des croyances et du mystère comme celui des tempéraments et de la chair. L’humanité est une grande personne un peu vieillie qui se chante parfois à elle-même, pour se rajeunir, les chansons de sa nourrice et se conte doucement les contes d’autrefois...

Que si tout homme qui tient, en France, la queue d’une poêle quelconque a fait des crêpes lundi, pour la Chandeleur de l’an nouveau, je souhaite qu’il ait adroitement retourné sa galette, pour le bonheur des siens et pour notre sécurité à tous.

Une Chandeleur ensoleillée, c’est une promesse de gelée et nous devons, paraît-il, souhaiter de la neige pour la santé de Jean Blé-Mûr. Les vieux proverbes le disent tous :

Neige que donne février
Met beaucoup de bled au grenier.

Pluie et neige de février
Valent autant que du fumier.

 

Faites donc entendre ces vérités populaires à ces Parisiens qui se préoccupent surtout d’avoir du beau temps pour les futures cavalcades. L’agriculture ? Qu’est-ce que c’est que ça, et le blé ne pousse-t-il pas tout seul ? De toutes les décorations instituées poux la gloire des boutonnières humaines, celle dont le Parisien se soucie le moins est peut-être la plus respectable : le Mérite agricole.


 C’était aujourd’hui ;  

 

Autrefois .création bandeaux

 

Chandeleur (La) d’autrefois

 


 

Je vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour un autre regard vers le passé.

Papy          

 

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 07:45

 

 

   Aujourd’hui...

 

 

Autrefois .création bandeaux

 

 

 

Société du « progrès » et de consommation :
née des Lumières instaurant
la religion matérialiste

 

(D’après « La Revue hebdomadaire », paru en 1921)

 

Voici à peine un siècle, la Revue hebdomadaire consacrait un article à ce qu’il convient d’appeler la nouvelle religion instaurée par les encyclopédistes et la Révolution française, conduisant à la société dite aujourd’hui de consommation : le machinisme ou la liturgie du progrès, asservissant le peuple, livrant son intelligence au culte exclusif de la matière, sacrifiant son bien-être sur l’autel d’invisibles financiers sachant duper, corrompre la foule et endormir sa crédulité en persuadant l’Homme que la félicité réside dans des distractions le tirant hors de lui-même...

 

L’univers n’est là que pour notre plaisir et notre utilité ; voilà la grande révélation que Voltaire s’est donné pour mission de répandre. Il ne saurait y avoir pour lui d’autres autels que ceux de la raison et de la volupté, d’autres victimes à immoler que l’ignorance et l’hypocrisie, d’autre sacrificateurs que le philosophe et l’homme sensible. Lorsqu’on relit Voltaire, sa verve endiablée de polygraphe n’arrive plus à nous dissimuler l’énorme naïveté de ces croyances en une manne de bonheur universel que doivent répandre les physiciens, les chimistes et les économistes, lorsque, ayant enfin affranchi les peuples des superstitions, leurs découvertes ouvrant aux marchands et aux financiers des horizons illimités, aucun règlement despotique ne viendra plus entraver le génie civilisateur.

Celui qui nous fait sourire, aujourd’hui que l’expérience nous a durement instruits de la sénilité de ces enfantillages, celui qui nous fait sourire aujourd’hui, ce n’est point le frère Rigollet ni le frère Pediculoso, ce n’est point le camaldule ou le théatin que Voltaire bafoue, mais bien son M. Freret, son comte de Boulainvilliers, son savant, son adorateur et son gentilhomme qu’il prend au sérieux, c’est son ébahissement de villageois devant les progrès des arts mécaniques, c’est le ton grave et quasi religieux qu’il prend pour affirmer que le commerce « adoucit les mœurs ».

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Évidemment pour lui le bonheur n’est pas loin d’être atteint par l’humanité, lorsque celle-ci, en la personne de Voltaire, s’abandonne à rêver au petit lever de Mme de Pompadour et à toutes les commodités raffinées dont la marquise jouit grâce aux merveilles de la science ; voyez, voyez, ô mortels, cette collation qu’on lui apporte, boissons figées en six minutes par le moyen du salpêtre, café venu d’Arabie, chocolat venu d’Amérique, thé venu de Chine ; voyez ces miroirs qui lui renvoient son visage et qui sont faits avec du sable, voyez ces images faites avec du noir de fumée, voyez cette lunette de M. le duc qui fait paraître les maisons beaucoup plus grandes qu elles ne sont et nous installent quand nous le voulons en plein dans les cieux ; voyez ces merveilles et dites si l’enthousiasme n’échauffe point vos têtes à la vue d’un tel spectacle et si vous ne souscrivez pas au jugement de M. le duc, heureux familier de ces levers : « Les jeunes gens, en sortant des écoles, en savent plus que tous vos philosophes de l’antiquité. »

Un des plus grands crimes du fanatisme, selon Voltaire, c’est de multiplier les fêtes chômées qui empêchent si absurdement le bon peuple de travailler autant qu’il le voudrait et ainsi de faire rapporter aux biens de M. de Voltaire tout ce qu’un esprit philosophique est en droit d’attendre de la science. Au-dessus de cet Eden conforme à la saine raison, Voltaire suspend un Être infini, souverain auteur de la nature, sorte de dieu fainéant qui, une fois qu’il a créé l’univers, n’ose plus y toucher de peur de choquer les philosophes et qui a tout l’air d’un personnage de transition placé là pour occuper la scène le temps que la science trouve les origines de la vie. Robespierre et Chaumette qui croyaient encore en lui sentirent — et ceci est encore remarquable — que ce dieu immobile et muet derrière une nuée ne pouvait maintenir ses adorateurs dans les bornes de la vertu si les philosophes ne l’arrachaient pas de temps en temps à son inaction et ne le faisaient apparaître dans les pompes de sa gloire et les symboles de sa puissance ; et c’est ainsi qu’ils eurent recours à des mômeries tout comme les suppôts de la superstition.

« Le peuple aura des fêtes, fait dire le Moniteur à Danton, le peuple aura des fêtes dans lesquelles il offrira de l’encens à l’Être suprême, au maître de la nature ; car nous n’avons pas voulu anéantir la superstition pour établir le règne de l’athéisme. » Mais cet Être suprême et vague, qu’il revêtît l’apparence de la Raison, de la Nature, de la Patrie ou de la Liberté, fût-il évoqué au son de la musique de Gossec ou de Méhul et habillé par David, n’en devenait pas plus vivant ; c’était un poncif d’école, une allégorie glacée de pédagogue, un rite sans mystère, un néant. La Convention comme le Directoire s’étonnera naïvement de la véhémence avec laquelle la plupart des paysans réclameront leurs messes et leurs curés et du peu de goût qu’ils montreront pour les cérémonies civiques des Décades.

C’est que les idéologues de la Révolution ignoraient absolument qu’une religion, non plus qu’une constitution, ne se fabrique de toutes pièces, mais que ses racines plongent plus loin et plus profond qu’ils n’étaient capables de l’imaginer, dans la conscience immémoriale d’un peuple ; ils ignoraient que la liturgie n’est pas un ballet qu’on règle à sa fantaisie, mais une fête d’initiés qui vient de l’éternité, de la sagesse elle-même et que l’homme ne saurait inventer. Comme l’autorité, comme la vérité, elle préexiste à la raison humaine. Ce ne pouvait donc pas être la chorégraphie théophilanthropique qui allait s’élever en face des antiques croyances, mais bien le culte du progrès matériel inauguré par Voltaire et l’Encyclopédie et qui, lui, sous le nom de machinisme, allait retourner absolument le sens de la terre et introduire l’homme dans une cosmogonie étrange et terrible que celui-ci était bien loin de soupçonner.

Les commencements furent modestes, on le sait : un peu de vapeur d’eau qui soulève la bouilloire de Papin. Mais déjà que nul ne s’y trompe (et c’est ce que sentent fortement les encyclopédistes), une nouvelle liturgie est née sur la terre et en moins d’un demi-siècle : elle va changer la figure du monde, les mœurs et les coutumes des hommes, régir toute la matière, dompter le temps et l’espace, élever des cités énormes, déchaîner des émeutes, créer une mystique sociale confuse et violente, mais despotique. Qu’est-ce donc que la machine en elle-même, sinon une nouvelle table de sacrifice d’où les foules regardent s’élever, dans une fumée de gloire et de puissance, les offrandes que la terre dépêche vers elle en processions indéfinies de ses plus lointains continents ?

La machine, voilà désormais l’autel de l’avenir vers lequel tous les regards se tendent comme vers le lieu où s’opère la transmutation de toutes choses selon les désirs de l’homme. Voltaire l’avait bien prédit, les livres sacrés qui déchiffrent l’énigme de la vie, ce ne sont plus les Écritures, c’est la physique et la chimie. Certes, en fabriquant le premier moteur, l’homme ne pensait pas si loin ; il ne voyait qu’un instrument commode pour contraindre le feu et l’eau à travailler intensément pour lui ; il ignorait que les forces de la nature ne lui appartiennent pas, qu’elles suivent leurs lois qui ne sont pas toujours les siennes et qu’une fois lâchées par lui sans frein dans le monde, elles allaient surexciter sans cesse ses appétits comme ses rêves, que bientôt ce serait elles qui allaient dominer sur lui, l’obséder au point qu’il n’allait plus vivre, penser, créer que par elles et qu’en fonction de leurs monstrueuses explosions ; il ne pouvait s’imaginer qu’elles allaient l’entraîner dans leur furie épuisante hors de ses conditions normales d’existence et finir par lui rendre la terre inhabitable.

Comment aurait-il résisté aux séductions de la machine ? Obéissante au moindre appel, elle entre en branle et ses organes délicats et puissants broient, dissèquent, tissent, découpent, distillent tous ces corps qu’il lui donne à transformer selon ses calculs. Partout l’homme la voit à la fois obéissante et dominatrice. Multiforme, elle parcourt les routes, traverse le ciel et les océans, tend ses réseaux autour du globe, capte les voix, transcrit les ordres.

L’usine est son temple préféré ; elle y élevé avec orgueil ses cheminées comme des obélisques ; elle y étend ses magasins et ses hangars comme des cloîtres où de longs cortèges d’hommes et de femmes s’avancent lentement, porteurs des attributs de leur divinité, au milieu d’un bourdonnement continuel comme si un choeur formidable de moines récitait avec elle un office inconnu, l’office de la matière souveraine ; elle siffle, sonne des cloches, mugit comme un navire en détresse et par instants on la voit flamboyer au milieu des fumées épaisses, pareille à une sibylle qui prophétise. Du matin au soir, ses dévots entrent par milliers et célèbrent son culte uniforme, incompréhensible et triste. Certainement, c’est ici le sanctuaire du nouveau dieu, là où retentissent ses oracles, si durs qu’ils soient aux cœurs accoutumés à d’autres accents, et il n’y a qu’une loi désormais promulguée dans tout l’univers, c’est d’étendre le règne de cette force implacable.

Mais où nous conduit-elle ? Qui a pénétré ses mystères et l’a vue face à face ? Quel est le grand prêtre qu’elle a élu pour interpréter ses décrets inexorables ? Le peuple ? Vous voulez rire. L’ingénieur ? Il n’est tout au plus que son desservant. Le grand prêtre de la machine, celui qui lit dans les entrailles des victimes, c’est le financier. C’est lui le souverain ordonnateur du monde et c’est à lui que la machine sacrifie. Détournée du service de l’esprit, la matière a suivi sa pente ; elle s’est donnée au maître le plus brutal et le plus insatiable et qui ne voit en elle qu’un instrument de jouissance et de domination ; désormais, elle n’est plus qu’une esclave condamnée aux plus durs travaux, sans répit, et c’est à peine si sur son corps déformé par les mauvais traitements, épuisé par les efforts monstrueux qu’on exige d’elle, le poète qui l’aime retrouve la belle créature chantée par la Genèse et les Psaumes, exaltée par les antiques liturgies.

Sans qu’il ait besoin de quitter le fauteuil de son bureau, le financier dispose du caoutchouc de Java, des mines d’or du Transvaal, du pétrole de Galicie ou de Mésopotamie, des chutes d’eau des Alpes, du charbon de Silésie, du fer de Lorraine. Il lui suffit d’envoyer un adepte dans la cella secrète de l’Initiation, le sanctuaire de la conscience moderne et qui joue un rôle aussi important, et aussi mystérieux que celui de Delphes ou d’Eleusis dans la Grèce antique, la Bourse, dont l’architecture n’est pas sans raison copiée sur celle des temples ; l’initié y transcrira une formule rituelle et recevra en échange le signe de toutes ces richesses convoitées sur des sortes de phylactères dont il suffira de découper des petits carrés à chaque fête des saisons pour transformer à l’infini en d’autres apparences de richesses ce caoutchouc, ce pétrole, ce charbon ou ce fer que leur possesseur n’a jamais vus, que travaillent des esclaves dont il ignore le visage, dont la prospérité réelle est secondaire, pourvu qu’une campagne de publicité habilement menée excite l’imagination des foules et permette à l’invisible maître de vendre sa part de propriété au bon moment.

Ce qui est réel dans cette étrange transsubstantiation, ce n’est pas ce que la machine produit, c’est la puissance d’achat que ses initiés inscrivent sur leurs livres sacrés et qui permet à ses grands prêtres de s’élever toujours plus en puissance et en richesse. Pour cela, il est nécessaire de bâtir sans cesse de nouveaux temples, de recruter de nouveaux officiants et de nouvelles foules adoratrices. Si celles-ci n’ont pas la foi, si l’amour de l’idole n’est pas encore allumé en elles, on saura l’éveiller, le développer jusqu’à ce que la victime obsédée tombe vaincue et haletante de désir sous la pluie de sang du taurobole.

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Ici, intervient le rôle magique de l’affiche et de la réclame. Comme les scènes sculptées de nos cathédrales enseignaient à nos pères les mystères du christianisme, ainsi sur tous les murs les images racontent en couleurs flamboyantes les miracles de la nouvelle divinité, et les délices de ses paradis ; elles poursuivent jusqu’au fond de leurs retraites le solitaire qui les fuit et l’infidèle qui les ignore. Elles surgissent dans la plus humble bourgade et y chantent la félicité que verse tel alcool, le succès invincible de telle drogue, les splendeurs de tel magasin, les promesses de telle banque.

A force de s’imposer ainsi continûment en tous lieux, elles entrent dans les réflexes les plus obscurs de l’activité humaine, et il est peu d’intelligences qui ne soient dominées secrètement par ces forces élémentaires ; et ainsi va le monde emporté dans un mouvement de plus en plus frénétique. La « civilisation » dépeuple de plus en plus les campagnes, détruit leurs moeurs et leurs caractères, abolit leurs costumes, ruine leurs industries locales ; les villes « tentaculaires » les absorbent toujours davantage ; les « affaires » deviennent de plus en plus vastes et incertaines, la richesse de plus en plus fictive ; c’est ce qu’on appelle, dans la langue rituelle, l’Ère économique.

Dès le matin, regardez les esclaves de la machine ; leur tâche uniforme leur a vidé le cerveau, a fait d’eux des automates ; ne leur parlez plus de métiers, il n’y a plus que des techniques ; rouages infimes du monstre anonyme et bourdonnant, ils ne savent pas où va leur effort, la joie, la puissance ou le désespoir qu’il engendrera. Que l’affaire qu’ils servent prospère ou végète, peu leur importe, leur salaire est fixe. Qui leur commande ? Quel maître masqué tient sous son empire ces bureaux, ces caisses, ces cages grillagées derrière lesquelles d’autres esclaves tracent des signes sur de grands livres ? Ils ne connaissent que ses émissaires dont le servage est égal mais qu’ils envient parce qu’il est plus grassement rétribué.

Comment seraient-ils attachés à cette besogne où ils ne peuvent rien mettre de leur coeur, mais seulement une activité toute machinale ? Ces additions, ces barèmes, ces gestes monotones et perdus dans l’immense enchevêtrement de ces intérêts, de ces cupidités qu’ils ignorent et dont ils ne voient que le langage chiffré incompréhensible pour eux, qu’ils s’en échappent au plus vite et qu’ils puissent s’ébrouer loin de tout cela en liberté !

Dès le matin, regardez-les se hâter vers leurs bagnes dans les énormes cités sans air, sans verdures et sans parfums, comme des troupeaux pressés et sombres ; ils portent les mêmes vêtements ils se ressemblent tous, ils sont la foule ; elle se rue aux embouchures des métros, s’engouffre sous la terre, happe au passage le journal frais sorti lui aussi de la machine et tandis que les voitures illuminées l’emportent tassée parmi les affiches incohérentes, elle lit religieusement cette feuille qui célèbre les merveilles du progrès moderne ; c’est sa prière du matin, monotone, confuse, qui la dupe et la corrompt, endort sa crédulité dans un optimisme paresseux ; puis brutalement la machine la rejette sur le trottoir, elle se divise en petits flots uniformes vers la banque, l’usine, le magasin, où la machine l’attend encore ; et l’office commence ; les chiffres dansent, les téléphones retentissent et échangent leurs dialogues, les marchandises passent et repassent, les papiers rituels circulent de mains en mains, les groupes vont et viennent, se nouent et se dénouent pour la strophe et l’antistrophe ; et ainsi jusqu’au soir, avec le seul répit du repas de midi qui n’a plus lieu à la table familiale où le père rompt le pain et le distribue à ses enfants, mais n’est plus qu’une fonction animale assouvie à la hâte dans la cohue de lieux publics qui en font industrie.

Alors vers la nuit, s’allume et appelle le cinéma, la foule s’y rue. Et dans la nuit des salles, elle jouit en silence d’éprouver des terreurs barbares, des émotions rapides et sommaires ; elle s’enivre de mouvements, de bruits, de l’illusion d’une vie fastueuse et féerique où l’or, le crime, la passion flamboient et défient le temps et l’espace.

L’homme a livré son intelligence et son cœur au culte exclusif de la matière. Par la machine, il en a déchaîné les forces élémentaires pour son seul plaisir, il ne peut plus les arrêter. Celles-ci l’affoleront toujours plus, lui feront perdre de plus en plus sa nature d’homme, le transformeront à l’image et à la ressemblance de l’idole qu’il s’est créée. Déjà il n’est plus que foule, il ne pense plus qu’en foule, il n’agit plus qu’en foule. Ce qu’on a appelé le fait démocratique n’est que la constatation de cette déchéance. Ne rentrant plus jamais en lui-même, l’homme ne se connaît plus, ne vit plus par lui-même,il est vécu par ces énormes masses d’impressions rudimentaires qui entrent en lui sans choix, dont la dominante n’est jamais élue par lui mais lui est imposée du dehors par une obsession savamment entretenue.

Son intelligence est toute descendue dans les fonctions inférieures de son être la raison n’a plus aucune prise sur lui. Pour l’ébranler, il lui faut des commotions de plus en plus violentes. Il ne cherche même plus à se demander si la vie qu’il mène n’est pas insensée ; le mouvement affolé qui l’emporte ne lui en laisse plus le temps. Loin de trouver indigne d’un homme libre cette existence de bagne perpétuel, il en est fier au contraire si sa sportule est suffisante et se croit parvenu aux sommets de la civilisation parce que son journal le lui dit et que son petit vocabulaire social et politique de mots à majuscule lui persuade qu’il a fait tomber ses fers en 1789.

Il n’a même plus l’idée du bonheur ou de la vérité ; cette excitation sans cesse renouvelée par l’image, le spectacle de la rue, le cinéma, l’article de journal ou l’apéritif comble ses désirs. Lorsque les excitations lui manquent, il s’ennuie. Il faut voir le dédain avec lequel il considère l’homme de la campagne qui vit loin de ces « distractions », comme il désigne avec une profondeur qu’il ignore ces plaisirs qui le tirent sans cesse hors de lui-même. La religion, la vie du foyer, l’éducation des enfants, tout cela ne peut plus avoir aucune place dans la vie moderne qui se passe toute hors de la maison. Même les femmes réclament le droit d’en sortir et d’aller servir, elles aussi, la machine.

Rapidement cette liturgie des forces élémentaires nous ramène aux époques primitives des grandes hordes sans hiérarchie, rangées comme un bétail sous le fouet du plus fort. Célébrée dans toutes les chaires officielles, pratiquée par tous les pouvoirs publics, propagée par toute la pi esse, chantée sur tous les murs de nos villes, elle apparaît à l’imagination populaire comme la seule manifestation légitime de la vie et la seule source de notre félicité.

Lorsque l’hostie s’élève au-dessus de l’autel, nous savons où monte l’offrande de la création. Mais lorsque la machine accapare toutes les intelligences et toutes les activités, lorsqu’elle consomme sans mesure tous les produits de la terre sans autre but que de drainer toutes les richesses et de les concentrer en quelques mains invisibles, le sage a lieu d’être saisi d’inquiétude, car il voit non seulement l’homme, mais la terre elle-même perdre son visage dans cette dilapidation furieuse, comme si elle voulait rappeler à l’homme que ni l’un ni l’autre ne sont faits pour ce commerce adultère ; plus l’homme cherche à étreindre la matière, plus en effet la réalité de celle-ci lui échappe, et il s’égare dans sa poursuite de plus en plus loin d’elle, à travers des signes de plus en plus abstraits.

Et le jour sera terrible où sortant du songe où il marche en somnambule, il se réveillera soudain au milieu de ses ferrailles et de ses marchandises dans un désert de pierre, et ne sentira plus que du papier dans sa main, du poison dans son pain et dans son vin, l’odeur de la pourriture dans son corps et l’épouvantable froid de l’impuissance qui paralysera sa raison affaiblie et sa volonté dispersée.

 

 

C’était aujourd’hui ;    

 

 Autrefois .création bandeaux

 

 Société du « progrès » et de consommation 

 

 

Je vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour un autre regard vers le passé.

Papy…….

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 08:58

 

 

Aujourd’hui...

 

Autrefois .création bandeaux

 

 

Pavés de routes
en sucre ou en caoutchouc ?

 

(D’après « Le Pêle-Mêle », paru en 1912

 


La Revue Britannique donne d’intéressantes nouvelles sur de curieux essais de pavage venant d’être tentés à Londres vers 1912.

Il s’agit de pavés en... caoutchouc ! 

 

 

Et s’il faut en croire notre confrère anglais, ils représentent le pavage rêvé, le pavage de l’avenir, car il est tout à la fois doux, élastique, solide et d’un nettoyage pratique, supprimant à la fois le bruit, la boue et la poussière.

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Le seul inconvénient de ce pavage est son prix de revient assez élevé, soit environ cinq francs le kilogramme. Mais à cette objection, l’inventeur répond en prétendant que son pavé en caoutchouc dure vingt fois plus longtemps que son frère inférieur l’humble pave de bois. Il cite un essai de pavage en caoutchouc qui fut tenté vers 1890 à la gare d’Easton. Les pavés mis en usage pour cet essai n’ont perdu en vingt ans, par usure, qu’un centimètre et demi d’épaisseur, soit à peine trois quarts de millimètres annuellement.

Il n’est pas sans intérêt de citer à ce propos, les divers matériaux qui servirent successivement et à diverses époques pour la confection des pavés. Ce sont : la pierre, la terre battue, la maçonnerie, le béton, la brique, le bois, l’acier, le verre... Des essais furent aussi tentés avec un amalgame de tourbe comprimée, de liège et d’herbe. Un autre système de pavage en herbe consistait à employer des algues marines séchées et amalgamées avec du goudron.

Enfin, un système encore plus original que les précédents fut celui inauguré au début du XXesiècle à Clino (Californie). Il s’agissait ni plus ni moins que d’un pavage au sucre ! La fondation du pavage était constituée avec du sable et de la mélasse. Les pavés posés dessus étaient en mortier moulé mélangé de sucre. On ne dit pas si les enfants de Clino, cédant à leur gourmandise naturelle, ne léchaient pas, entre deux parties de billes, ce pavage sucré !

Les médecins consultés sur le pavage en caoutchouc, prétendent que le système nerveux des Londoniens ne pouvait qu’y gagner, tout ébranlements par le fait de l’élasticité naturelle de la matière employée, étant supprimé. Les effets pernicieux du coup de talon disparaîtraient et puis, ce qui ne ferait pas sourire les cordonniers, les chaussures verraient leur durée quintuplée. Bénissons donc la venue du pavé de caoutchouc et souhaitons-lui d’être adopté dans toutes nos grandes villes.

 

C’était aujourd’hui ;   

 

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Pavés de routes

en sucre ou en caoutchouc ?

 

Je vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour un autre regard vers le passé.

Papy……. 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 09:33

 

 

 

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Autrefois .création bandeaux

 

 

 

Fête des Rois mages  rois-mages.jpg 

 

 

 

Symbole d'une fête durant laquelle la part du pauvre était à l'honneur et faisait l'objet de rituels, la galette des Rois, qui le temps d'une Révolution devint la galette de la Liberté, se distingue par sa célèbre fève sur laquelle on ne risquait pas autrefois de se casser les dents.

C'est en commémoration de l'apparition de l'étoile aux rois mages Balthazar, Melchior et Gaspard, et de la visite qui s'ensuivit aux lieux solennisés par la naissance de Jésus, que l'Église a institué la fête de l'Épiphanie, ainsi nommée des deux mots grecs épi (sur) etphanéiä (révélation)...

 

 

 

 

Les origines de la galette des roisGalette des Rois


La galette des rois, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle.

La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée "part du Bon Dieu" ou "part de la Vierge", était destinée au premier pauvre qui se présenterait.

La galette est dégustée le 6 janvier, jour de l'Epiphanie. Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition". Cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.

Longtemps, l'Epiphanie fût plus important que le jour de Noël. Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête paienne.

Autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée. Les Grecs utilisaient aussi un système de tirage au sort avec des fèves pour attribuer certaines magistratures.

Sous l'ancien régime, on l'appela "gâteau des rois" car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir un à son seigneur.

En 1801, le concordat fixa la date de l'épiphanie au 6 janvier.

Les premières galettes étaient modestes. Il s'agissait plutôt d'une galette de pain. La brioche en couronne couverte de fruits confits dans le sud de la France ou la galette de Pithiviers au Nord, remplacèrent le pain et une hiérarchisation apparue avec le remplacement de la pièce d'argent par une pièce d'or chez les riches ou par une simple fève séchée chez les pauvres.

La plus ancienne attestation de "Galette des rois" remonte à 1311 où une charte de Robert, évêque d'Amiens, mentionne la coutume annuelle de "tirer les Rois" au moyen d'une "galette feuillée".

A la Révolution la tradition et si bien ancrée qu'elle ne pourra plus être supprimée et sera ridiculement remplacée par la Fête du Bon Voisinage avec un Gâteau de l'Egalité (on ne doit plus parler de rois!).

TRADITION DE L'ÉPIPHANIE : LA GALETTE DES ROIS


1. Tradition de la galette et du gâteau de la fête des roisgalette complette

La tradition veut que pour le jour de la Fête des rois mages, on partage un gâteau dans le quel est dissimulée une fève.

Il existe en France deux sortes de gâteau des rois. Dans le nord de la France, c'est un gâteau en forme de galette feuilletée très souvent fourrée à la frangipane. La frangipane est une sorte de crème d'amande inventée au XVI° siècle. La galette ronde, plate et de couleur dorée représente le Soleil. La galette des rois est une tradition typiquement française. D'ou vient cette tradition de l'Épiphanie ? Ce ne sont pas les mages qui ont apporté la galette. Cette tradition remonte à la fête pré chrétienne du 6 janvier. La galette symbolise le retour de la lumière du soleil après les longues nuits d'hiver.

Au sud, en Provence et dans le sud ouest, c'est un gâteau ou une brioche en forme de couronne qui évoque la couronne des rois. En Provence, elle est fourrée aux fruits confis. En Espagne et au Portugal, il y a un gâteau des rois analogue au gâteau du midi de la France.

2. Histoire de la galette des rois

En France, la coutume de la galette des rois existe depuis le XIV° siècle. Au XVI° et au XVII°, il y eu des campagnes contre cette fête jugée païenne particulièrement par le courant janséniste. Le 6 juin 1795, la Convention, qui avait soulevé la question de substituer à la galette des rois une « galette de l'Égalité », dut y renoncer devant la vigueur des protestations. En 1801 le Concordat réhabilita la fête des rois.

Du XVII° siècle à 1910 environ, les boulangers avaient coutume à la fête des rois d'offrir gratuitement une galette des Rois à leurs clients. L'usage s'est perdu et la galette est maintenant devenue un produit commercial proposé de la mi décembre à la fin janvier.

3. La fève dans la galette

La fève dans la galette des rois vient du temps des romains. Elle était blanche ou noire et était utilisée pour les votes. Au début janvier, aux saturnales de Rome, on élisait un roi du festin par une fève. Fèves noires et fèves blanches étaient ainsi de bulletins de vote pour chaque élection : magistrats, chefs de guerre ou rois des banquets, car aucun festin n'avait lieu sans qu'un roi des agapes fût élu.

Du haricot sec à la fève dorée à l'or fin 24 carats, on en trouve en plastique blanc ou, la plupart du temps, en porcelaine. En 1874, la fève en porcelaine fait son apparition en Allemagne avec la porcelaine de Saxe.

4. Coutume de la fête des rois et du partage de la galette des rois

Le jour de l'Épiphanie, c'est la coutume de la fête des rois de manger la galette des rois ou le gâteau des rois selon tout un rituel. La galette est découpée en autant de parts qu'il y a de participants, plus une part pour l'étranger ou le pauvre de passage. Cette part s'appelait "Part du Bon Dieu ". La coutume veut que le plus jeune de l'assemblée, situé sous la table ou les yeux cachés, appelle les invités au fur et à mesure que l'on désigne les parts. Celui qui a la fève est proclamé roi et désigne une reine. On pose une couronne sur la tête du roi qui choisit alors sa reine (ou le contraire) et lui donne une couronne. On boit à la santé du couple royal. Celui qui trouve la fève devient le roi ou la reine de la journée.

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Du XVIIème siècle à 1910 environ, les boulangers avaient coutume d'offrir gratuitement une galette des Rois à leurs clients. L'usage s'est perdu et la galette est véritablement devenue un produit commercial disponible de la mi-décembre à la fin janvier. La galette ronde comme un soleil triomphe au Nord. Elle s'oppose à la couronne de fruits confits au Sud. En Alsace, elle peut revêtir la forme d'un kugelhof au motif de fleur de lys, ou d'un grand bretzel. Quant à la fève, elle est à l'origine un légume naturel. Elle symbolise la fécondité et la promesse d'une renaissance, car l'embryon qu'elle contient germera au printemps. C'est en 1875 que les premiers sujets en porcelaine de Saxe apparaissent. Depuis, la fève est devenue objet de collection, pour les favophiles……..

 

N’oubliez pas ! La coutume veut que ce soit la plus jeune personne de l'assemblée qui "tire les rois" et distribue les parts de galette aux convives !

 

 

 C’était aujourd’hui ;  "Fête des Rois mages "

 

Autrefois .création bandeaux

 

 

Papy…….

Vous donne rendez-vous Dimanche prochain pour un autre regard vers le passé.

 

 

 

 


 

 

 

 

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