La philo & le bonheur
Parlons aujourd’hui de l’utilité de la philosophie, rien que cela. Car à voir les nombreux articles, essais, ou encore, interventions qui relèvent de cette discipline : c’est bien cette question qui s’impose : à quoi sert-elle ? Pourquoi y faire appel ? De quel secours est-elle ?
Certains diront à débrouiller le réel en soulevant les bonnes questions, sans savoir pourtant ce qu’est le réel ou une bonne question, d’autres répondront à rien, et ils auront sûrement raison, enfin, d’autres diront, à mieux vivre. Et c’est cette dernière possibilité qui nous intéresse aujourd’hui ! Mieux vivre, voire vivre bien, et même, pourquoi pas, atteindre le bonheur grâce à la philosophie......
A la fin des années 80, un célèbre club de vacances nous exhortait au « bonheur, si on veut ». « SI ON VEUT », ce n’était pas une nécessité, ce n’était pas obligé. Et telle est bien le paradoxe que Laurence Devillairs dégage, dès le début de son livre, avec ce slogan : pourquoi, depuis quand le bonheur, est-il devenu une obligation ?
A quoi bon un bonheur auquel on serait obligé, ou du moins, dont le désir serait bien réel, mais néanmoins provoqué et orienté ? A croire que ce désir de bonheur serait aujourd’hui plus fort que le bonheur lui-même…
Il y a donc une ironie de la philosophie à lire ces pages : quand on attend d’elle qu’elle nous conduise au bonheur, elle nous pousse donc à interroger ce désir même : pourquoi le vouloir ? Pourquoi le vouloir, vraiment, consciemment, et comment l’exercer, et sous quelle forme ? d'où l'éternelle question qui se pose
"La philosophie peut-elle nous rendre heureux ?" Mais alors