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Le Blog De Papy-Bougnat

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  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 06:46

la vie quotidienne en 1900

Lieux : Dordogne 

En plein Périgord noir, le parc du Bournat

rencontre un énorme succès depuis le début de l'été pour ses trente ans

 

Le Parc du Bournat produit sa propre huile de noix avec son moulin à huile — M.Bosredon/20Minutes

Implanté dans le village du Bugue en plein Périgord noir, le parc du Bournat propose au public une étonnante plongée dans la vie quotidienne telle qu'elle était en 1900.

Une quinzaine d'artisans exécutent des démonstrations des savoir-faire d'antan.

Une fête foraine avec des manèges d'époque, fait le bonheur des plus petits.

Les plus jeunes ont des yeux ronds devant les personnages qui déambulent dans le parc en costume d’époque, notamment en découvrant les hommes en combinaison de bain. La foule, hypnotisée par la lueur du métal frappé méthodiquement, se presse dans l’atelier surchauffé du forgeron. Dans l’espace réservé à la fête foraine, les enfants courent d’un manège à l’autre, comme la chenille 1900 ou la grande roue.

Le parc du Bournat, implanté au Bugue en plein Périgord noir, propose une étonnante plongée dans la vie quotidienne en 1900. Et pour son trentième anniversaire qu'il célèbre tout au long de l'été, il connaît un succès retentissant. « Aujourd’hui [mercredi] on va encore accueillir entre 3.500 et 4.000 visiteurs », se réjouit le propriétaire du site, Pascal Souriau, qui s’attend à une saison record avec 150.000 à 160.000 visiteurs espérés cette année, mieux que les 135.000 de 2019.

« Tout est bien mis en valeur »

« C’est la deuxième fois que nous nous rendons dans ce parc, et on retrouve le même plaisir que lors de la première fois » nous raconte « Josy », venue de la Gironde voisine avec son ami « Domi ». « C’est même encore mieux puisqu’il y a de nouveaux manèges. On redécouvre de vieux métiers, on goûte des produits, notamment la bière qu’on ne trouve pas ailleurs. Et tout est bien mis en valeur, bien expliqué, avec du sens : l’atelier de fabrication du pain fait suite à l’exposition autour de la moisson. »

 

Les festivités liées à l’anniversaire du parc, comme la nocturne avec feu d’artifice prévu dimanche prochain, expliquent en partie ce rebond de la fréquentation après deux années de crise liées à la pandémie. Mais le succès du Bournat repose avant tout sur son offre sans égale en France, puisque le site a littéralement reconstitué un village périgourdin comme il pouvait exister en 1900, avec une quinzaine d’artisans et plus de quarante bâtiments en pierre, et une fête foraine avec de véritables manèges datant du début du XXè siècle.

Des artisans formés sur place par les anciens

Ce parc a été créé en 1992 par le père de Pascal Souriau, Paul-Jean Souriau, alors qu’il avait… plus de 70 ans. « Mon père était un collectionneur compulsif, gentiment fou, se souvient le propriétaire du site. Il a commencé à acheter des objets anciens, des outils, des machines agricoles, dans les années 1960. Il a accumulé des milliers d’objets, qu’il a entassés dans un grand hangar chez nous, et à l’âge de 70 ans il s’est demandé quoi faire de tout cela… »

A la mode dans les années 1980-90, il pense d’abord créer un écomusée. Puis se dit qu’il serait dommage de ne pas faire « vivre » tous ces objets. C’est là qu’il entre en contact avec des artisans à la retraite, emballés par l’idée de montrer comment on travaillait à l’époque. « Il a construit son parc et fait venir un forgeron, un coutellier, un moulinier, un sabotier…, tous retraités. » Face au succès rencontré d’emblée, il a fallu peu à peu professionnaliser tout ce petit monde. « Nos artisans sont désormais tous des salariés, qui ont été formés sur place par les anciens. »

Des artisans qui ne sont pas là que pour le décor

C’est le cas d’Anthony Barret, 29 ans, boulanger de formation. « Je suis arrivé ici il y a cinq ans, raconte-t-il. Je savais faire du pain, bien sûr, mais il a fallu que j’apprenne le travail au four à bois, qui est plus compliqué. Il faut en moyenne quatre ans pour maîtriser à la perfection le four, afin d’obtenir une chauffe uniforme de la voûte à la sole. On chauffe le four avec le bois pendant deux heures, puis on retire la braise, et on se sert uniquement de la pierre chaude pour cuire le pain durant trois-quart d’heure, à chaleur tombante donc. Ici on fait du pain de campagne au levain naturel - que je fais moi-même à base d’épluchures de pommes - et que l’on vend à la clientèle. »

 

Car au Bournat, les artisans ne sont pas là (que) pour le décor. Ils fabriquent et vendent leurs produits, comme le moulinier Hervé Olivier qui presse lui-même à la main les noix du Périgord pour en faire de l’huile. On peut aussi acheter des savons, des couteaux personnalisés…

« Et à chaque fois on essaie de reconstituer les ateliers comme ils étaient en 1900, insiste Pascal Souriau, comme l’atelier du forgeron qui a été recréé par un artisan qui nous a décrit comment était l’atelier de son père. Pour les autres, on s’est essentiellement basé sur des photos. Toutes les photos nous montrent d’ailleurs que c’était le bazar à l’époque, et j’aimerais aller plus loin pour reconstituer cette ambiance, même si c’est un peu plus compliqué aujourd’hui… »

« La vie était très dure à cette époque »

Si les visiteurs viennent chercher au Bournat un brin de nostalgie, et montrer à leurs enfants ou petits-enfants des savoir-faire en voie de disparition, Pascal Souriau rappelle que « la vie était très dure à cette époque ; les gens commençaient à travailler à 14 ans, et ils ne s’arrêtaient jamais, il ne faut pas l’oublier. »

Régulièrement interpellé sur le bien-être animal, le propriétaire des lieux assure par ailleurs que ses bœufs et ses chevaux sont bien traités. Mieux qu’ils ne l’étaient au début du XXe siècle. « Mais il faut bien dresser les veaux pour qu’ils deviennent des bœufs de trait, sinon on ne montrera jamais comment ils étaient utilisés en 1900 » se défend Pascal Souriau.

Les manèges réparés par les artisans du parc

Désormais étalé sur 7 hectares, le parc s’agrandit régulièrement. « On continue d’acheter des manèges anciens, quand on en trouve, ce qui devient de plus en plus difficile… »

 

Tout comme il devient de plus en plus difficile de trouver des réparateurs pour les pièces défaillantes. « Lundi, il y a eu une fausse manœuvre d’un opérateur sur la chenille, et des barres se sont tordues, et bien c’est notre propre forgeron qui les a réparées, car plus personne ne serait capable de le faire, explique Pascal Souriau. Les roues de ce manège ont été faites avec des roues de Ford T, en bois, or il n’existe plus qu’un seul charron en France capable de faire ces roues-là. Le jour où il n’y en aura plus, il faudra qu’on en forme un pour continuer à entretenir nos manèges… »

Anticiper, c'est le rôle du propriétaire du site, qui se projette déjà vers 2024 et les JO de Paris. « Pour nous, ce sera une année à thème autour de ce qu'étaient les Jeux Olympiques en 1900. »

Parc du Bournat, ouvert d’avril à octobre, 191, allée Paul-Jean Souriau, Le Bugue.

https://www.parclebournat.fr/fr/

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