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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 13:29

La tomate industrielle..........

 

Mafia, fraudes... Les dessous sulfureux de la tomate d'industrie

 

Mondialisation sauvage, omniprésence de la mafia, essor fulgurant de la production chinoise...

Enquête;

Le journaliste Jean-Baptiste Malet dresse un état des lieux peu reluisant de la production mondiale de la tomate d'industrie dans son dernier (très bon) livre, "L'Empire de l'or rouge" (Fayard).

 

La tomate d'industrie est l'objet d'un véritable business.(CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER)

 

C'est une véritable somme sur l'intrigant business de la tomate d'industrie. Un livre référence. Dans "L'Empire de l'or rouge" qui vient de paraître aux éditions Fayard, le journaliste Jean-Baptiste Malet dresse un état des lieux peu reluisant de ce "fruit artificiellement créé par des généticiens". Au terme d'une enquête de deux ans, menée en Chine, en Italie, en Californie ou au Ghana, l'auteur - qui a signé en 2013 une enquête intitulée En Amazonie. Infiltré dans "le meilleur des mondes", décrit avec précision les enjeux et les rouages de ce juteux business. Mondialisation sauvage, omniprésence de la mafia, essor fulgurant de la production chinoise... Challenges a sélectionné cinq passages édifiants à propos de cette "tomate de combat".

Quand l'Italie équipe la Chine

Pour comprendre pourquoi la filière chinoise a connu une poussée de croissance aussi fulgurante que soudaine, il faut avoir en tête la structure de la filière à la veille du boom chinois, et les acteurs principaux qui détenaient le pouvoir. De Parme à Naples, ce sont les italiens qui règnent en maîtres sur des pans entiers de la filière mondiale. Des conserves de tomates pelées aux petites boîtes de concentré, le marché est oligopolistique. Le pouvoir au sein de l'industrie italienne est détenu par trois types d'acteurs économiques : à Parme, les plus importants traders de concentré de tomate au monde et les constructeurs des usines de transformation à la pointe de la technologie ; à Naples, les plus importants clients des traders de Parme - en premier lieu, les géants Russo et Petti. Les trois sommets du triangle - négoce, industrie mécanique, conserveries - forment un groupe d'intérêt extrêmement puissant, interconnecté, qui n'a cessé de se consolider au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Les principaux acteurs de ces trois pôles, économiquement prééminents, se comptent sur les doigts de la main. La filière italienne a des allures de cartel de la tomate.

(...) "Dans l'industrie de la tomate, l'Italie a joué le rôle de Marco Polo, résume le général Chinois Liu. En fait, les premiers équipements, ce sont les italiens qui les ont offerts à la Chine. Les fournisseurs des équipements originaires de Parme, en Italie, sont venus en Chine pour aider à l'implantation des usines, pour aider à la production, pour assurer le transfert des technologies, des savoir-faire, pour la formation du personnel... Tout à été organisé par les Italiens. Les équipements, dont beaucoup étaient de marque Rossi & Catelli ou Ing. Rossi, venaient du Nord de l'Italie. Puis notre concentré de tomates était vendu dans le Sud, dans la région de Naples, à Russo ou à Petti. Les Italiens n'ont pas seulement fourni les équipements. Dès le début, ils nous ont aussi acheté le concentré".

La France pillée par la Chine

Lors d'un reportage dans le Vaucluse, j'ai entendu parler d'une histoire rocambolesque. Chalkis, groupe agroalimentaire détenu par un gigantesque conglomérat aux mains de l'armée de la République populaire de Chine, avait racheté en 2004 la principale usine de sauce tomate française : Le Cabanon. Jusqu'à cette date, l'entreprise avait été organisée en coopérative, transformant les récoltes d'une centaine de producteurs locaux. Depuis le rachat, la direction de Chalkis refusait de communiquer et cultivait le secret autour de ses activités. En 2004, les Chinois s'étaient engagés à maintenir un volume de transformation pour les tomates produit localement. Dans la région, on avait bien subodoré que l'usine, une fois passée sous pavillon rouge, utiliserait pour une large part des concentrés à bas coût importés de Chine. Il n'avait cependant jamais été question que Le Cabanon ne produise qu'à partir du seul concentré du Xinjiang... (...). Jusqu'au début des années 2000, Le Cabanon avait été en mesure de produire à lui seul un quart de la consommation de sauce tomate des Français. Une fois racheté par les Chinois, l'ex fleuron hexagonal avait été lentement mais sûrement dépecé, l'outil industriel, pratiquement détruit. Chalkis avait d'abord licencié des salariés, puis avait procédé à la suppression de l'outil de "première transformation". (...). Les producteurs locaux durent se reconvertir. Le Cabanon n'en poursuivit par moins la commercialisation de ses produits bien connus des consommateurs, mais en produisant à partir du seul concentré importé du Xinjiang. Les boîtes de conserve, avec leur sauce "produite" dans l'usine historique du Vaucluse pouvaient continuer légalement de passer pour "Made in France" avec le célèbre logo du Cabanon.

Le Bingtuan, le bras armé de Pékin

Bingtuan... Il est impossible de comprendre quoi que ce soit à l'organisation politico-économique du Xinjiang, ni même à la filière mondiale de la tomate d'industrie, sans être familiarisé avec les rouages de la plus puissante des organisations gouvernementales locales : le Corps de production et de construction du Xinjiang (CPCX), plus couramment appelé Bingtuan, littéralement, le "Corps". Gigantesque machinerie administrative d'exception, le Bingtuan est une organisation militaire qui emploie et encadre plus de 2,6 millions de personnes, selon le chiffre officiel donné dans une vidéo interne du CPCX. Le territoire du Bingtuan est composé de 14 divisions, sur lesquelles sont répartis 175 "régiments fermiers". En 2011, le Bingtuan, était à la tête de 14 sociétés commerciales, dont Chalkis, l'un de ses fleurons. (...) Le Bingtuan, gigantesque consortium militaro-industriel, est une spécificité propre au Xinjiang. Sa mission historique est la colonisation du territoire. Il a fait sortir de terre des villes entières, qu'il gère. Hôpitaux, écoles, universités, fermes, industries. Le Bingtuan est une véritable pieuvre, il a des ramifications dans tous les secteurs d'activités. (...) Pour le Bingtuan, l'agriculture intensive et le commerce international semblent être le prolongement de la guerre par d'autres moyens. Aux yeux d'un occidental, le film de présentation de CPCX a toutes les caractéristiques de l'apologie caricaturale du productivisme le plus débridé. En 2011, la production totale du Bingtuan a atteint une valeur de 13,2 milliards d'euros.

Le roi de la tomate roule pour la mafia

Décédé en 2004 à l'âge de 83 ans, Antonino Russo, surnommé le "roi de la tomate", a posé la première pierre de son empire en 1962 en créant La Gotica, entreprise de transformation de tomates. Ce Napolitain, dont la carrière est entachée par une mention dans un rapport de la commission parlementaire antimafia de 1995, puis par une condamnation en 2013 pour trafic de faux concentré italien, vrai concentré 100% chinois, a multiplié tout au long des années 1970 et 1980 les acquisitions et les créations d'entreprises dans le secteur de la tomate d'industrie, et plus largement dans les conserves de fruits et légumes. À l'aube des années 2000, Antonino Russo les a réunies au sein d'un grand groupe industriel : AR Industrie Alimentari. Ce géant de l'or rouge a réalisé officiellement jusqu'à 300 millions d'euros de chiffre d'affaire en contrôlant 20% de la production italienne de conserve de tomates. Maillon stratégique de la filière, le transport de tomates entre les champs et les usines d'Italie du Sud est de longue date un secteur d'activité des organisations criminelles. En juin 2016, à Foggia, la police a arrêté Roberto Sinesi ainsi que cinq autres personnes pour extorsion et tentative d'extorsion de fond sur les chauffeurs de camions de tomates fournissant la plus grande usine de conserve de tomates d’Europe : l'usine Princes de Foggia.

Naples et la fraude douanière à la tomate

Au sein de l'UE, il existe plusieurs cadres légaux permettant d'importer des marchandises. Le plus habituel, celui des importations ordinaires, concerne des produits qui ont vocation à être consommés en l'état dans l'un des pays membres. Ces importations sont soumises à des droits de douane lors de leur passage à la frontière extérieure de l'Union. Pour la tomate d'industrie, ces droits s'élèvent à 14,4% de la valeur de la marchandise. Il existe aussi une deuxième manière d'importer du concentré de tomates dans l'UE, qui permet à l'importateur de ne pas acquitter de droits de douane : il s'agit d'importer du concentré "à titre temporaire" dit aussi en "transit temporaire" ou encore en "perfectionnement actif". Conformément à la législation douanière, "le régime de perfectionnement actif est destiné à favoriser l'activité économique des entreprises communautaires qui transforment ou réparent des marchandises tierces, destinées principalement à la réexportation". (...). Selon le premier syndicat italien de producteurs agricoles Coldiretti, une fois le concentré chinois arrivé sur le territoire de l'UE au titre du régime douanier du perfectionnement actif, quelques entreprises napolitaines de reconditionnement se livrent à une fraude extrêmement simple à organiser. Elles détournent ce régime douanier à leur profit. Selon le syndicat, des industriels napolitains feraient entrer en "perfectionnement actif" du concentré chinois ; une partie des quantités importées à ce titre serait effectivement réexportée ; mais une autre resterait sur le territoire de l'UE et y serait écoulée. Elle ne serait donc pas réexportée, ce qui constituerait une fraude caractérisée.

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